Vertigneul,
Allongé le long d'un mur avec ses compagnons,
Derrière une petite chapelle de l'Avesnois,
Il y a 92 ans qu'il attend.
Il a déjà eu beaucoup de visites,
Des honneurs, des médailles,
Mais aujourd'hui ce n'est pas pareil,
Ses arrières petits enfants sont là.
Imaginant leur aÏeul, costaud comme un piliez de rugby,
Ils sont là regardant ce petit fronton de pierre,
Avec un nom et deux dates.
Ils imaginent toutes les virées qu'il a pu faire,
Avant de tomber ici à 20 000 km de son enfance.
Tout ce temps passé,
Toute cette famille qui l'attendait là-bas.
Il est là, dans ce petit hameau,
Où l'on vient prier la Vierge, pour guérir ses maux.
Il est là, n'ayant peut être jamais imaginé,
Que ses descendants viendraient ici,
Parcourant ce monde qui n'a pas fini de grincer et de tuer.
Il sont venu se recueillir, se souvenir,
Du père de leur grand père,
Ils sont là après des journées de voyage en avion,
Pour lui dire qu'ils ne l'ont pas oublié.
Ils sont là pour lui dire qu'il s'est battu et qu'il a gagné,
Car la paix est revenue ici dans ce pays,
Qu'il ne connaissait peut être pas, quand on l'y a envoyé.
Il est venu, il s'est battu et il y est resté pour nous sauver.
Nous devons nous souvenir de lui,
Nous devons aussi saluer ses descendants,
Car leur sang est aussi celui de ce soldat qui est là,
Sous cette pierre, avec cette inscription:
New Zélande.
LM 20/09/2010
