La voilà qui arrive, elle ne va point trop vite
Des mois à attendre c'est le jour de la fête
Pour trouver les siens et après sa visite
Aux confins du ciel et dedans la tempête.
Le bleu soleil des pluies lui fait part de sa joie
De la voir renaître dans le pré dans le champ
Où un soir de chaleur elle s'évapora
Et alla près de lui s’iriser de brillant.
Ce fut un beau spectacle, un très bel arc-en-ciel
Comme guère souvent l'on en voit se dépeindre
Mais maintenant elle est de retour où les ailes
Des perdrix des vautours ne peuvent plus l'atteindre.
La larme océane y entrevoit son repos
D'où les rêves trop beaux l’avaient désassemblé
Enfin on l’aperçoit qui éclate en sanglots
Épousant la terre et tous ses enfants sacrés.
La voilà retrouvée.
Les maux se dispersent
Elle n'attend que le prochain été
Pour remonter les averses.
Les rivières s'envolent
Le passé se présente
Quelque croisement frivole
Une sérénité latente.
Elle entrevoit là son futur,
Elle guérira de la pudeur
Et chantera les airs purs
Qui chassent les erreurs.