Chalutier,
Monstre d'acier,
Bête de travail,
Ecumant sur les vagues,
Ronflant des panaches de fumée bleue,
Tes moteurs luttent pour tenir le cap,
Et luttent encore pour remonter les filets.
Asservi par l'homme,
Ta mécanique obéit à tous ses désirs.
Comme une maîtresse,
Tu demandes que l'on t'entretienne comme il faut.
Huile et graisse pour tes entrailles,
Et la caresse du pinceau,
Pour ta peau froide et fragile,
Tant malmenée par l'eau salée et les ruades des vagues.
Ton repos, c'est le repos des hommes,
Et c'est encore là que l'on te prépare,
Pour être prêt à repartir, dès les prochaines marées.
Monstre des mers,
Qui avale poissons et coquillages,
Pour le rendre à ses maîtres, tel un pélican docile.
Avec tes chaînes et tes poulies,
On te croirait violent,
Mais tout cet attirail,
Est là pour protéger.
Quand la mer devient méchante,
Tu dois à ton tour protéger,
Ces petits matelots qui te servent,
Et qui se battent pour gagner leur vie.
LM 31/07/2002