Novembre lentement glisse dans mon âme
Des ombres et des peurs.
Au loin des lignes sombres
Font un écran de pleurs,
Dessinent des arbres nus.
Dans la cour de l'école
Les feuilles font un lit de sang
Aux cris et aux stupeurs
De ces enfants joueurs,
Aux rires qui désarment.
Ils recréent une guerre
Des lignes sombres des lignes claires:
Là est le bien, ici le mal.
Novembre lentement glisse une lame
Jusqu'au coeur de l'hiver.
Un onze novembre ordinaire
#1
Posté 11 novembre 2018 - 06:07
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#2
Posté 11 novembre 2018 - 06:30
Effectivement,
Centenaire, pas de quoi pavoiser. Tout recommence un jour.
- Jped, M. de Saint-Michel, Julien Hoquet et 2 autres aiment ceci
#3
Posté 11 novembre 2018 - 07:00
- Jped, Julien Hoquet, Sinziana et 1 autre aiment ceci
#4
Posté 12 novembre 2018 - 07:38
"Ah Dieu ! que la guerre est jolie", écrivait le poète...
Diable ! quelle obscénité !
- Jped et Julien Hoquet aiment ceci
#5
Posté 12 novembre 2018 - 06:33
je dois préciser...
il s'agit d'un jeudi, le 11 novembre 1915 (ordinaire mais en pleine guerre)
Mon texte est inspiré par un écrit de souvenirs que j'ai retrouvé (dans les archives familiales), les souvenirs d'un petit garçon de 11 ans dont le père était sur le front...
- M. de Saint-Michel aime ceci
#6
Posté 12 novembre 2018 - 06:35
Le même Poète qui a gravé dans ses Calligrammes qques uns des masques hideux de la Guerre.
http://francais-coll...-la-guerre.html
Le poème de Carolane D.
Le guerrier, la lame à la main,
L’animal s’élance,
Avec tous ses sens,
Fait face au destin.
Il n’a que son arme,
Il ne pourra plus verser de larmes,
Lorsqu’il verra dans le reflet de son âme,
L’instinct de l’animal infâme.
Peu importe combien il essaie,
Elle prend toujours le dessus,
Il se cache derrière les haies
Et taillade sans refus .
La guerre est sans pitié,
Faisant place à la survie,
L’animal finit poignardé
Par sa propre lame, s’enfuit sa vie.
#7
Posté 12 novembre 2018 - 09:03
Merci pour ce texte que je connaissais...
mais remarquez ce "il n'a que son arme"
et ce" Lorsqu’il verra dans le reflet de son âme,
L’instinct de l’animal infâme."
Je ne pense pas que dans les reflets de l'âme des hommes il y ait l'instinct de l'animal infâme.
Dans cette guerre, il n'y avait que misère et peur qu'aujourd'hui on qualifie d'héroisme.
#8
Posté 12 novembre 2018 - 09:34
Encore quelques mots...
Savez-vous Jped ce qu'est la terreur ?
Face à elle il n'y a que l'instinct de survie (qui n'a rien d'infâme)
Saviez-vous que la terreur peut nous poussez dans nos derniers retranchements.
Pour exemple, des allemands ont tenté d'aider des juifs dans les annnées 40. La sanction ? La mort, pour eux, pour leurs proches et même pour tous ceux qui portaient le même nom dans le village.
Les soldats de 14-18, tout paysans et illétrés soient-ils, , qu'ils soient français ou allemands, ont vite compris quelle était la nature exacte de cette guerre.