Dans les bois les vergers innocentes bergères
Elles gardaient les fruits dans leur bel habit vert
De la morsure des dents qui s’enfoncent comme des clous
Celles de l’ardent soleil et celles du méchant loup
En cet automne toutes timides et chancelantes
En robes vaporeuses toutes les feuilles s’agitent
Dans un éclair joyeux elles se précipitent
Aux bras du vent dans une valse étourdissante
Car la musique à ce pouvoir sur les âmes
D’allumer dans leur cœur cette petite étincelle
Qui les emporte aux nues en leur donnant des ailes
Et de les mettre en cendre comme ferait une flamme
Alain