Enfin seule ! avec l'or du couchant au lointain
Où se perd mon regard mais où toujours revient
Mon âme de Bretonne à tout jamais captive
Des rivages bleu-vert de ma douce Armorique
Me voici arrivée, me voici seule au monde
Mais jamais esseulée, en Bretagne profonde.
Car tout ici me tient compagnie et ravive
En moi la nostalgie, la si belle acoustique
De cris d'enfants, de jeux , de vacances jadis
Du bruissement des vagues sur les plages lisses
Non, jamais ne suis seule en ma belle Bretagne
Toujours, mon âme y croît, toujours mon coeur y gagne
Je ne sais qu'y rêver, songer, poétiser
Un jour , mon corps voudra à jamais s'y poser.
Tout me fait poème, à la plage ou en campagne:
Goéland ou corbeau, tout me parle et fait signe
Je suis Laurence Herault, poétesse rêveuse;
De la moindre vague ou vaguelette amoureuse
Voilà, c'est dit: le pays des rivages luit
En moi. Voici donc pourquoi bretonne je suis.
(POST SCRIPTUM COMIQUE)
Un grand con de poète égaré dans les dunes
Semble guetter dès l'aube, et qu'il aperçoit une
Lueur à l'horizon la moindre de mes rimes.
Il faut dire à ce con qu'il arrête d'écrire
Sur moi ses conneries, ça ne me fait pas rire.
J'écris sur le soleil quand ça me fait plaisir
Nul besoin d'un connard qui ramène sa frime.