La revue Babel Heureuse
a publié dans son numéro dâautomne
quelques poèmes de Guennadi Aïgui
dans une traduction dâAndré Markowicz.
MAISON â DANS LA FORÊT DU MONDE
dédicace â à la petite fille Alexandra
la maison â ou le monde
où je descendais à la cave
quand le jour était blanc â et moi
cherchant le lait â cela se maintenait longtemps
descendant avec moi : c'était
un fleuve-jour : dès lors qu'afflue
une lumière de plus en plus vaste
transvasée dans le monde :
j'étais d'un événement créateur
à l'âge
des créations premières â
la cave â il y a longtemps c'était simple et durable â
la forêt blanche dans la brume
et cette
enfant portant la cruche â ces yeux
étaient un univers â le ciel alors
chantait de toute vastitude â comme un chant bien à elles
répandent sur le monde
les femmes â par la simple irradiance du passage
de leur blancheur â dans l'élargissement
du champ où je commençais voix â
être-univers-enfant :
je fus â cela chanta et fut
(1987)
/
DANS LE VENT â DE NOUVEAU
et le temps
d'être
non-parlant ... â ici
tout est très simple (et même trop) :
d'autre simplicité â non le miracle
d'amour ... de compassion ... â de l'autre,
simple : ni la vie ni la mort ... â où même la misère
s'est dénudée â un os ... â et même cette bride
est comme un crime ... â devant quoi nous savons ... â par nudité
plus qu'individuelle ! ... â et donc : enfin
il faut qu'on se prépare :
à l'instant â pour que tombe
à croire dans le coeur â à rien ! â en comme-si miracle
final â du coup
(1984)
Guennadi Aïgui, traduction André Markowicz, in revue Babel heureuse, Gwencatalaéd., numéro 4, automne 2018, sur le site de l'éditeur.
Guennadi Aïgui dans Poezibao
bio-bibliographie (mise à jour ce vendredi 23 novembre 2018)
décès (février 06),
extrait 1,
extrait 2,
in notes sur la poésie
extrait 3,
ext. 4
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