D'ici l'on joue de tout, voilà mon paradis
La vie et ses yeux sans amours ne me guettent
Et l'amour de la vie occulte ma quête
Le paradis des cœurs n'est jamais sans l'oubli.
Or l'on ne meurt qu'en la vie, horreur élégie
Je me terre à jamais et le sort s'arrête
Comme si de la Terre ne sortait cette dette
Le voilà mon jouet pour mon creux paradis.
Il est heureux celui qui aperçoit déjà
Le chemin et sa fin sans se plaindre aux aurores
De ce fade spectacle il en voit la splendeur.
Quand las de fuir sa volupté j'en prend l'éclat
Enfin je me lève sans soucis ni effort :
Toujours je sourirai à ces anges pleureurs.