C’est l’heure du bi-bi-bi-bi(bilan). Alors je sors ma prose, alors je change de police, alors je change de dossier. C’est ma centième. Le temps me fait la tête les secondes se carbonisent dans les flammes vives de la vieillesse les jours se jettent depuis les vivants ponts de souvenirs les mois, vivifiants, s’en vont mourir à la guerre, vaillants, viles villes vitrifiantes.
Premier constat ,, ma poésie c’est ça : des allitérations des figures des consonnances sans sens sans cesse et sans émotions, sans virgule ou trop-pleine de virgules, de mots inconsistants ou imbibés et vomissant de concision, frémissants pour un rien comme un cœur affligé.
Deuxième constat ma poésie c’est « Elle », l’allégorie de la femme et de la beauté et de la tendresse et de l’intelligence et de l’esprit, de la passion et de la connerie humaine (troisième constat : ma poésie se plait dans la vulgarité). Elle c’est aussi les petits mots du matin la musique de mes oreilles les yeux de mon ventre c’est le cœur de ma poésie. Valse mélancolique et langoureux vertige, c’est l’amour ultime d’éros et de philia et de la vie et de la peur, de storgê et de l’acteur.
Troisième constat ,, je m’inspire de tout comme une éponge-trou-noir, comme une météore-bosonique-baisonique-dextrogyre ; comme un stabilo-fin-fluo-pythagorique. Et enfin dernier constat je suis un scientifique constatant et méthodique qui constate qu’il constate de trop. Constater permet d’avancer, pas de poéser. Alors suffisants sont les alinéas, l’ordre logique trucidé sera, le français dans ma poche arrivait. Faites soit que plus les concordances ne du temps. Cela fait des années que je vis, des siècles que j’écris, des millénaires que je poèse, alors toi-soumettent petite orthographe illuminée, petites lettres illuminées, petite illuminée. Grâce à toi, il y a eu les petits poésages d’amour, bien mignons et bien sages, bien gentils bienheureux bien suicidaires, qui ne mènent pas loin mais qui génèrent. Puis il y a eu les poétries libérées les poétries libertaires les poétries, fantastiques, ridicules. Les poétries voyageuses qui font voyager. Les poétries méditeuses qui font méditer. Mais enfin et surtout et pardessustout et audelàdel’ensembledetout, il y a ceux qui prennent aux trippes et qui montrent une beauté magique, qui bouleversent les plus aguerris ; ce sont de rares et tristes poéctions, rares et tristes ainsi qu’un encensoir, belles et tristes comme un grand reposoir ,, pourtant c’est bien pour ceux-là que je cherche et que je réfléchis, ceux-là qui font voyager : les poéctions des sens, les poéctions trop loooooongues, char-cut-ées, éphémères, les poéctions bien construites, dégingandées, désinhibées, déflorées, italiennes, PoRtUgAiSeS, sophiques, NoNieNNes, ieleuses, voir mielleuses, , et qui comme des fleurs grandissent et prospèrent et ne s’évaporeront jamais ; mais c’est aussi les poéctions qui viennent de l’âme et qui parlent aux âmes, les poéctions musicales qui parlent aux musiciens, les poéctions infrangibles qui parlent aux plus belles franges, les poéctions qui touchent à toutes les touches d’amoureuse ,, les poéctions qui parlent de la vie et qui parlent bien de la vie, de l’amour, de la raison, de l’amitié, de la joie et du malheur, de la mort et des rancœurs, des cœurs, des rentes, des maux, des chiantes, des heures, des heurts, des eaux, des morts, des maux, des corps,,, des instants uniques. Voilà la poésie que j’aime et voilà ma poésie.