Vroummm !
Casqué comme un chevalier,
Tu enfourches ton destrier.
Anonyme dans ton armure,
Seul le bruit te procure,
Ce sentiment de puissance,
Qui arrive à te mettre en transe.
Chevauchant ta monture,
Tu voudrais que cela dure,
Mais certaines limites,
Très vite atteintes t'indiquent,
Que ce monstre d'acier,
Peut te faire saigner.
Dans un virage serré,
Au rail protégé,
Quelques gravillons,
Et c'est la collision !
Sur la piste allongé,
Un corps démantibulé,
Gît à côté d'un squelette métallique rutilant,
Au milieu d'une mare d'huile et de sang.
Pendant des mois encore ce rail fleurira,
En souvenir d'un chevalier qui se croyait roi.
Et qui ne s'est pas vu mourir,
Pour quelques gravillons,
A deux pas de sa maison.
LM 2/06/2003