Les semaines passent et
Est toujours là son absence,
Cette sorte d'espèce cadavérique.
Une charogne en peau de chagrin
Pourri dans mes synapses,
Se gave de mes neurones.
Il est grandiose quand il moisit
Il est célèbre quand il décompose,
Tout le monde profite du spectacle
Même ceux qui le crachaient du regard,
Même ceux qui se moquaient
Des anciennes amitiés.
Les mois passeront,
Et il sera toujours immobile
Et l'ombre de son nom mal écrit,
Et l'ombre de son visage mal taillé
Formeront un présage pour tous,
Obombreront nos destins
D'un funeste horizon.
La lumière qui brille dans ses yeux,
C'est la munificente magnificence
Impitoyable funèbre
Du chétif dragon fossoyeur
Qui, bien moins tard que demain,
Nécrosera ta bouche.