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Hommage à mes professeurs


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1 réponse à ce sujet

#1 gab

gab

    Tlpsien +++

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  • Une phrase ::Presque personne n'aime les vers, et le monde des vers est fictif et faux.
    Witold Gombrowicz

Posté 12 décembre 2018 - 08:12

D’abord il y a celui qui réveille

Qui enchante ses mots pour mieux passionner

Qui rallume les brasiers des froids théorèmes

Qui rend agréable

Même les plus absconses des petites monstrations

Par les sourires et l’humour.

 

Mais il est inévitable qu’on le perde de vue

Et on se perd un peu soi-même, on s’évite un peu

Soi-même on le redemande de tout son cœur

Et il revient de tout son feu

Flamboyant de passion et de joie,

Rallumant de ferveur ambitieuse

Les brasiers de la volonté.

 

Enfin arrivé à terme, dans le temple du

Savoir, on nous délaisse sans façons

À un gentil tyran lisse et destructeur de

Toute volupté et de toute intuition

Qui verrait objectivement des bijections dans un poème.

Nom commun, il sévit dans le palais du doute et de la renommé

Haut lieu de l’échangé de la sagesse

Contre l’éloquence et l’utilitaire.

 

Et bientôt arrive un amoureux savant, l’incroyable incrédible

Incressible incressable incrassable incassable

                Amoureux du monde amoureux de la joie

Qui me montre une joie, un monde

Rafraîchissants.

Il ferait presque oublier la sagesse derrière sa faconde déguenillée, trébuchante, tressaillante,

Véritablement naturellement mathématiquement

Mathématique et naturelle

Véritable loquacité irrespectueuse.

 

Mais tiens la sagesse, parlons-en

Car le seul homme qui ait valu parmi eux bien plus

Bien plus qu’une princesse en or dans un monde de violettes

Bien plus que des sentiments conjugaux dans du papier de verre

C’est l’Oberkampf, digne roi de la sapience.

Sur le champ de ma vie, il fit pousser mille bonheurs

Sur le cours de ma bataille il fit déposer mille questions

Et jamais je ne pus sortir quelques mots amicaux pour lui

Étouffé par son atmosphère de divinité savante.

Alors, en perdant mes attaches, je suis devenu un kobold modeste

Protégeant, pour ma vie, l’entièreté de son discours

De ses tirades grandioses et de ses formules prodigieuses.

Son nom est « je suis »,

Bûcher ardent à jamais dans mes tripes douloureuses.



#2 Hattie

Hattie

    Tlpsien +++

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  • 6 142 messages

Posté 13 décembre 2018 - 06:11

Autre et remède : essayer Gaston Bachelard c'est l'adopter !