On croit savoir ce qu’est la poésie, on croit en détenir, soi seul, les secrets, on croit que, jusqu’à la fin des temps, elle nous laissera l’embrasser à bouche-que-veux-tu. Le jour suivant, on a l’impression qu’elle n’a plus un regard pour nous, qu’elle n ‘a de cesse que de nous éconduire : ces jours-là, nous ne pouvons plus aligner trois mots.
La vie, l’amour, la mort, de la même façon, nous semblent compréhensibles, – puis incompréhensibles, c’est selon. Tout est toujours minuscule et immense, à la fois.
12/12/18
