Impressions, Soleil levant
Le soleil se levait dans le port du Havre
Avec quelques bateaux qui avançaient
Dans le brouillard du matin d'automne
Les cheminées traçaient dans un ciel gris
Des brumes trop sinistres et souffreteuses
J'ignorais si c'était des poussières de charbon
Ou ces brumes incroyables des ailleurs lointains
Parfois je rêvais d'Océanie et de mers chaudes
Je savais de grands bateaux qui partaient
Vers ces lieux lointains et aussi tout ensoleillés
Quelques rafiots cabotaient dans les brumes
Je savais de ces lieux rêvés loin des brouillards
Au milieu des Navires qui s'engagent sur les mers
Je savais Venise si proche, je savais aussi New-York
Et d'autres lieux très lointains et un peu oublié
J'arrivais ainsi maintenant dans la rade de Venise
Je regardais ce monde à travers les brumes
Un soleil rougeoyant qui était plutôt matinal
La mer était ainsi blanche dans un éclat très nacré
Quelques navires allaient et venaient sur le port
Et je ne savais que vous dire cette impression
Celle là : Très fugace d'un petit matin d'automne
Dans une saison où les touristes sont absents
Le doge qui dort dans ce matin, il rêve de la rade
Ainsi Venise qui se levait dans ce soleil rougeoyant
Une impression que donne ce soleil dans la brume
Tandis que les bateaux qui voguaient et allaient
Formaient de ces rêves opalescents et imagés
Paris le 18 décembre 2018