Un jour, Tu verras
Un jour tu verras alors, que deux plus deux font bien quatre
Et tu t’assiéras dans ton fauteuil très moelleux et confortable
Et tu parleras et tu parleras encore, dans des baratins sans être opiniâtre
On te dira que ce sont des histoires, de ta jeunesse peut être formidable
Et tu marcheras dans ces grandes forêts incroyables de ta mémoire
Et tu chroniqueras ainsi une très longue et interminable histoire
Oui mais on te dira : Tais-toi Bruno tu parles de choses pas sérieuses
Je me dirais en moi-même, mon petit Bruno tes histoires sont fumeuses
Je prendrais la mer et je naviguerais là-bas sur une mer inconnue
Vu que je ne connaitrais plutôt rien sur cette mer pourtant bien venue
Je descendrais de vagues immenses et je serais tout balloté par elles
Quelques sirènes entraperçues, elles me parleront de désir charnel
Et comme un Poète très connu, je descendrais de hauts sommets
Vous savez des ces descentes très agitées, celles que parfois j'omets
Comme un gamin, je jouerais alors avec ce bateau, tout en imprimé
Et j'y graverais dessus quelques souvenirs, issus d'un monde rimé
Petit garçon ou bien poète délirant, j'irais voir les fantômes âgés
Quelques-uns dormant dans des bibliothèques, des lieux ravagés
Tandis que je sentirais l'odeur du bois des ifs, là dans le cimetière
Quelques badauds se promenant tranquillement dans toutes ces vies très fières
Le silence étant propice à des myriades de tous petits mystères
Un chien solitaire aboyait sans fin, dans une vie sans vraies lumières
Les hommes ayant oublié d'exister... Oui ce jour ! Ils avaient tous disparus
Et moi-même Je n'étais que ce rien du tout, un poète qui était encore inconnu
Jésus qui nous disait de nous aimez les uns ainsi que les autres
Et je ne savais pourquoi, moi j'entendais dire par un de ses apôtres
Qu'il valait mieux aimez son proche et haïr cet autre mauvais diable
Vous savez celui-là qui est dans le temple ou bien dans un truc invérifiable
Mais moi! Je savais vivre aussi, même si parfois on me traitait de sale gamin
Parce que moi-même, je suis un pauvre poète; j'ignorais s'il y avait un bon chemin
Sachant qu'il y avait des myriades de visions possibles et qu'il n'y a qu'une seule vérité
Alors que cette unique chose à croire pour tous, celle-ci elle était plutôt mal créditée
Un jour viendra où l'unique vérité, elle ne sera que des histoires de partage
Tandis que la foi et la croyance, ces choses ne seront que des histoires d'un autre âge
Je sais que ces jours là, Des choses les plus incroyables qui viendront du cœur
Nous ne saurons que vivre, aimer, partager nos rêves et notre bonheur
Dieu ? Ce n'est pas ce tout puissant qui règne comme un Jupiter tout là haut
Il a ce regard d'un enfant, où tout est toujours nouveau et toujours très beau
Son seul pouvoir, il est dans l'établissement d'un monde qui soit meilleur
Et même pour Le diable, il ne le condamne pas préférant juger les cœurs
Bruno Quinchez Paris le 13 janvier 2019