Je ne parle qu’une langue celle de la poésie
Chacun possède de moi un enregistrement
Un coquillage du sable une plume un vieux gréement
C’est pour çà qu’à ma voix tant d’hommes s’extasient
C’est un langage universel qui bat les siècles
Il blanchit les montagnes il arrose les plaines
Il fait la pluie et le beau temps il suit le cycle
Des saisons à toute heure on en ressent l’haleine
Déchaîne les tempêtes les mouvements de foule
C’est celle des peuples en liesse qui brisent leurs chaînes
Comme ceux qui vocifèrent avec des cris de haine
Elle tonne bruyamment comme la pierre qui roule
Ou s’exprime en douceur comme un fleuve s’écoule
Ou vous donne des nausées comme en donne la houle
Alain
