Je n’ai fait que vivre au travers d’une prairie en feu, d’un bateau peuplés de rats.
…
Les nuits hospitalières restent allongées comme un rivage.
que m’enseigne l’énigme du visage des hommes ?
des pleurs, des enfants, des ventres de femmes ouverts et oubliés.
il reste au travers de moi des rires en cascade.
Alors dans le miroir et au travers des jours je ne sais plus quel âge j’ai.
Des photos elles aussi m’enseignent et me donnent à voir le visage et la joie des morts.
Je baignais volontairement dans une lumière qui gisait depuis le plafond. J’aimais ceux et celles que je cherche aujourd’hui.
Toute mon admiration, ma vie.
toute mon admiration pour l’obscurité sans ténèbres, avec sourire et jubilation.
Il faut redevenir poète, ne pas écrire devant le monde que l’on croise ici.
J’ai dormis alors qu’elle finissait d’aimer ce monde et de l’excuser. Certaines nuits comme celle-ci tu me manques tant.
D’avoir vécu sans l’amour de la poésie, de vivre sans poésie !
L’ornement des rivages de la mémoire.
je veux percer le visage de ce jour, de tous ces jours du monde.
Regarder les bateaux nous quitter pour s’amarrer dans des livres.
Et grandir, grandir comme une ombre que la lumière chasse.
Vers ta beauté