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L’hiver devient faits-divers !
Quand il s’installe durablement
Frimas et blanchiment
Sont ses monotones vêtements
Ah te voilà toi
Qui taquine mes orteils
De froid sans pareil
Qui houspille les branches nues
Et gèle les pattes des oiseaux
Est-ce une belle tenue
Que de brader tes oripeaux
Pour te vêtir de blanc
Et dissimuler la pelouse aux moineaux
Ah c’est pas très malin
De mêler un froid d’acier à tes câlins
Je me dois d’ôter mes gants
Pour te tendre la main
Politesse oblige
Tu en profites très vite
Comme je ne suis pas très fringant
Pour me filer l’onglée
Piquante à me faire chialer
Hiver ton nom est sec et cinglant
A l’endroit à l’envers
Tu infliges de curieux revers
A ceux qui sont à découvert
De pelisses et d’argent
Inflexible tu n’épargnes guère les indigents
Et t’acharnes sur les pauvres gens
Tu revêts une nappe de tissus blanc
En oubliant de servir le couvert
De plats chauds et odoriférants
Vieux radin pingre et indifférent
Je te hais jusqu’au retour du printemps
L’hiver devient faits- divers !
Quand il s’installe durablement
Frimas et blanchiment
Sont ses monotones vêtements