D'ici tu seras lors à l'orée des étoiles
ce carat de lumière aux lointains firmaments,
cette infime poussière au sein des nuits australes
que cheminent les vents d'un autre continent.
Et tu seras alors aux instants dérobés
à mon épais automne aux couleurs endormies,
la céleste orpailleuse aux aurores esseulées
que ces jours égarés éparpillent en ma vie.
Et tu seras toujours aux lignes imaginaires
sous l'opus sidéral de Sigma Octantis,
la jumelle saveur qu'aux zodiacaux mystères
déesses et dieux offrirent aux faveurs de mon vice,
quand sous le front de mes hémisphères songeurs
s'agiteront en sémaphores chaotiques
les délires de mes désirs pendant des heures
à user de ton corps sous mes ires sadiques,
toi, ma rêveuse océane, mon aventurière,
tu seras là bas, à l'autre bout de la Terre,
celle que le désert en ses embruns halés,
baptisera des airs, fille de liberté.
Mais aux frimas d'hiver, la Moire Lachésis,
déroule à mes travers ses tourments impatients
et torture en mon sang de supplices incessants
ma démence d'amant aux jalouses avarices.
Pour conjurer le sort que le destin opère,
pour arrêter le cours où s’altère mon cœur,
j'abrège ainsi le trouble énumérant mes heures
à distiller l'humeur de ces jours délétères:
Aux fanges à ta défroque exerçant mon éthique,
me livrant à l'ivresse insensée qui me hisse,
je confie mon extase au nectar de ta pisse
et flueurs de ton sexe érigées en reliques;
dans l'extrait luxurieux que font tes orifices
aux douces caudalies fleurant ta mandragore,
au pétrichor fleuri que ta fente élabore
et suaves élixirs qu'exhale ton pubis,
fourbissant mon envie de louvoyants caprices
et fuyant l'obédience aux états qui m'oppressent,
je convie ma faiblesse à pousser la malice
et me laisse à lécher l'excrétât de tes fesses.