On nous ordonne de fermer les yeux
On nous ordonne de fermer les yeux,
Et d’observer la splendeur céleste
Sans espérer lire sur le ciel bleu
Le scénario ou les présages funestes
D’une mondialisation déshumanisée
Régulée par des manipulateurs
Pervers dont les cœurs perfusés
Ne sentent pas l’extrême douceur
De la vie ; On nous demande
De vivre isolés sans relever les têtes,
Ou éveiller la curiosité gourmande
Qui différencie les vilaines bêtes
Des êtres humains ; Ils exigent
Qu’on soit des robots ménagers
Que les monstres cruels dirigent
Sans les laisser flairer le danger
D’une monstrueuse extermination
Programmée, ou percevoir dans
La pâleur des visages furibonds
Le spectre effroyable et menaçant
De la guerre civile qui remonte
L’humanité à la préhistoire
Sans éprouver la grande honte
Qui retrace la longue histoire.
Dad Allaoua