La bibliothèque
Dans la bibliothèque, aux instants embrumés
Où la rumeur du jour annonce ses promesses,
Je me plais à flâner près des livres aimés
Qui gardent, de tes mains, l’empreinte enchanteresse.
Les reliures dorées domptent mes yeux charmés
Et mes doigts, sur le cuir, tracent d’une caresse
D’invisibles sillons pour les joies à semer
Qui donneront demain des jardins d’allégresse.
Au fertile limon des mythes et des mots,
L’Homme peut retrouver les symboles primaux
Qui guidèrent ses pas quand la Terre était belle.
Glanons, si tu le veux, ces lumières obvies
Pour orner le fronton du temple de nos vies
De l’éclat infini des amours éternelles.