Les arbres, en hiver,
Se dressent vers le ciel,
Presque morts, et pourtant
L'oiseau vient s'y blottir.
O, Ilan Halimi,
Tu es mort et pourtant
Le coeur de tes parents,
Comme la tourterelle,
Revient vers toi guérir.
Et là-haut le gros nid,
Qui se balance au vent,
Prend la forme du coeur
De ton père et ta mère.
Il est beau, l'arbre mort.
Il recèle un secret
Une sève, un nectar:
Sa lueur au sommet.
L'oiseau le sait très bien.
Pourquoi rester si tard
En saison de grand froid
Sur un triste arbre noir?
C'est quand l'arbre est sans feuilles
Qu'on voit mieux les aurores
Et c'est là qu'on recueille
mieux la lumière du soir.
Et l'arbre fait le lien
Entre hiver et le temps
D'espoir qui reviendra
Sous des beaux cieux bleu clair
Dans le tronc, la mésange bleue,
Portant le ciel sur elle,
Habitant l'arbre mort,
Témoigne qu'une mère
N'abandonne jamais
Son fils ,même s'il est mort.
Réfugiés au grand arbre
Halimi , les moineaux
Se serrent bien au chaud.
Tu les fais vivre, Ilan,
Ton fût n'est pas tombeau.
Tu portes ta famille .
Tout ton grand corps fourmille
D'une vie qui grésille.
Les arbres, en hiver,
Se dressent vers le ciel,
Presque morts, mais pourtant
Comme Ilan, ils recèlent
La Vie, blottie dedans.
Modifié par Hubert-Albert Clos Lus, 15 février 2019 - 09:46 .