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royaumes à la lueur d'une lampe


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1 réponse à ce sujet

#1 l'enfant chien

l'enfant chien

    Tlpsien ++

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  • 58 messages

Posté 21 février 2019 - 04:01

Ces fins d’après-midi hors du monde, sans date et qui perdurent.
Le rire joyeux des enfants…
quand j’étais enfant, enfance
l’esprit tendu, heureux et las.

Je suis resté dans ce soir d’été à écouter le rire joyeux des enfants longtemps après qu’ils se soient tus. Immobile, en éveil préférant concentrer mon attention sur ces rires disparus plutôt que sur notre gravité et notre désordre.

Il y a quelque part le portrait d’une mère et le monde autour de ce portrait.
 

Il y a quelque chose d’une ignorance sauvage en elle mais uniquement par une incompréhension de la vie et du cœur.

 

 

Mon esprit allait vite maintenant. Au-delà de ce village dépeuplé

 

 

Assis sur un banc de cette place au cœur triple
Je regarde le cadran de l'horloge dans le bloc d'obscurité de la nuit.
Aussi le visage noir des fenêtres et derrière des peuples endormis.
 

« Marche alors jusque sous le dernier lampadaire du village. A la frontière
Continue ta marche, reprends ta série de pas. »

 

 

Lui comme moi nous sommes d'un ennuie profond à contempler le ciel. Ses gloussements, les hoquets de sa souffrance viennent jusqu'à moi.


l' enfant le regarde avec curiosité, s’accommode de son étrangeté et retourne à ses fantaisies.

je regarde des bâtisses dont le toit s’ouvre sur le ciel comme un ventre lumineux.
Elles continuent de vivre, de respirer

 

 

Gonfler mes poumons de fumée verte, passer mon esprit au blanc clinique
contacter au hasard des compagnons vulgaires
 

Mon esprit vire au noir
Mon corps envahit cette fin de nuit

 

 

 

 

« Cela ne te suffit pas d’aimer ou de souffrir !»
« Tu ne veux plus rien à voir à faire avec la gravité !»

 

Après tout cela, je pouvais flotter.
Dans un état pathologiquement heureux

« Peut-être n’arriverons-nous jamais ? »

 


Le bruit souple que fait le monde dans la fin de journée

Les gens qui vont et viennent comme des pièces d’échecs.
ma peur et moi nous cheminons dans l’adoration d'un jeune homme.

Il n’y a aucune raison pourtant que lui et moi nous nous aimions !
 

 

 

Nous peuplons le jour, nous écrivons des phrases les unes à la suite des autres.
Je ne veux plus dormir !

 

 

La soirée dans l’enclave.

j’envie ceux sur le départ
quittant femmes et enfants
quittant le monde !

 

 

Ce rêve d’enfance ou nous êtions des personnages, le cœur ignorant de l’hiver.

Peu à peu d’immenses foules extravagantes viennent nous hanter, nous façonnent

Nous sommes enfin d’étranges vagabonds sous les cieux.

 

 

 

 

Enfance :

Je communies avec toutes choses.
Tout en moi semblait se défaire, n’avoir aucune attache.

 

Un nouveau visage pour ces jours-ci, un visage qui ne supplie pas.

 

Mon corps regardait toujours le monde

 

 

 

 

 

J’admirais ces journées grises, sans âme accrochée. Je ne voulais alors accorder de gravité à rien.

J’ouvre la fenêtre sur le peuple étrange de la nuit.

 

« Je ne veux pas penser à ce pourquoi j’écris ni à l’identité d’un quelconque destinataire »

 

L’écriture

Le silence

La vacance

C’est contre tout aujourd’hui !

 

 

 

 

Retrouver des traces de notre jeunesses comme des sentiers, des chemins ne menant nulle part.

Se garder de ce jour

Devenir passager des nuits

Et parler des affinités avec les anciens

Les disparus

 

 

 

 

De vielles paroles, de vielles liturgies. Un écran télé clignote dans une maison proche.

Apaise-moi

Apaise-moi au-delà du corps.

Avec le monde que l’on frôle

A cette heure ci

Je t’aime encore

 

 

 

 

Traversant comme dans un vieux film le continent Europe vers une nuit sure.

 

Après que la poitrine de ce jeune homme à l’entrée de la nuit se soit bombée fièrement devant l’encrier séminal.

 

Au-loin nous entendons le bruissement du jour.
Il traverse la place en direction de chez lui.

C’est un être fragile et brutal.

 

 

 

 

 

 

Je repars pour retrouver mon visage d’enfant.

Alors mon âme me démangeait, elle cherchait à devenir

Elle se prélassait dans les salles obscures, jouait avec la sottise.

Amoureuse alors de toutes choses.

 

3.00 du matin. 

Tout ce qui peut constituer dans le corps une stature liée à la pesanteur,

Tout ce qui dans un esprit accable l’esprit

Et l’angoisse comme une peau endurante….

Tout cela va devenir fleuves et nuages !

Tout cela va me sourire

Et dehors ne sera plus hostile

Dehors ne m’observera plus

Les amis, les parents et leurs aïeux vont disparaître

Et l’amour même ne sera qu’un songe fantaisiste et abstrait

 

 

Alors que je me blesse chaque jour et que rien de ces douleurs ne s’altèrent.

Là, j’éponge mon âme pour quelques heures

 

 

 

Son visage est souriant, son âme porte sur son visage une gaîté juvénile et heureuse.

 

 

Grisaille à laquelle on donne le nom de crépuscule sur ce village

Puis en allant, l’innocence

Qu’en sera-t-il des déserts du cœur, de ceux que l’on ne regarde pas, auxquels on ne prête pas attention.

 

Ton sourire s’allume avec une cigarette.

Nous devons dire le calme de la mer pour que longtemps nos mots soient aventures en silence.

 

 

 

 

Je peux noter comme une saveur d’été dans le paysage ce soir

Je peux noter que certains frères se sont avilis…

 

 

Je ne veux plus rien savoir.

Les sourires

Les enfances, les généalogies.

Nuits

Nuits

Sans cesse agissante en nous tous

 

J’ai les tempes battues par le sang comme par une pensée vivante

 

 

 

 

Un vent léger fait naviguer les joncs

La cime des arbres est immobile.

Des jeux de tuiles en bois cliquettent dans l’air de cette fin d’automne.

 

J’admire la patience, cette vertu des bêtes.

Je reste ici quelques heures dans la fin du jour.

 

 

 

 

 

Dans la chair des environnements masculins.
Mon esprit s’étend sur la surface du jour.

Ils me dénudent

J’étais ivre du vin de leurs caresses.

Mon front brûlait de leurs amours

 

 

 

 

Sur la place du village aux environs de 3h. je suis enchâssé dans le calme du monde.

Rien en moi ne se heurte et je parcours une contrée souriante et lascive

Passif à cette nuit.

Il n’y a aucune résistance, aucune frontière entre moi. Le monde, cet endroit et cette heure.

 

 

 

 

Innocent d’un quelconque destin, j’extirpais à chaque bouffés les moments de cette nuit

Je me refuse à ce temps

 

 

 

 

 

Après le grand sommeil.

Des choses vivent en moi. Des souvenirs, comme des souvenirs.

La fragile obscurité que le vent déchire.

Des monstres à l’âme lourdes s’apaisent en toi.

 

 

 

 

La famille a l’odeur d’une horloge avec laquelle je mords la lèvre du monde.

Et l’ami.

 

 « Répète que tu m’aimes »

« Répète-le encore. »

 

 

 

 

 

Une nuit à l’humidité tamisé où je tombe dans des pelages intimes, des rues serpentant comme la fumée d’une cigarette.

Après la fébrilité du rire, de ces à-coups d’amitiés. La solitude travestie.

Souvenirs de chiennes amoureuses du siècle précédents, de leurs ventres.

 

 

Mon âme tu es tant de choses volées à chacun.

Un garçon assoiffé.
la dernière demeure d’un mourant
Une femme qui s’ouvre enfin pour jeter la vie en pâture à la vie.
Et quelques mots pris dans des milliers pour dire

Je regarde autour de moi comme souvent après les premières inspirations de la fumée.  Tout se ralentit et devient …
du bleu au blanc, cela tombe sur les toits voisins.

Une autre nuit ou je retrouve des hauteurs
je contemple fixement une lampe. A perte de vue.

Qu’il y ait en moi des personnages tristes. Passé la frontière de cette nuit. Vaste mer bétonnée de rêves salubres.

Est-ce que je peux m’enfoncer dans cette nuit comme dans le périmètre d’une femme.

Vers l’enfance sage

 

 

Ne pas s’acclimater à aujourd’hui
ne pas être nostalgique d’hier.

Rester dans un lieu inchangé.

 

Mon grand-père est né le 8 mai 1902. A Perpignan il neigeait ce jour-là.

« Dans le fond, ce monde n’est pas le mien »

« Je n’aime pas l’époque dans laquelle je vais m’éteindre » dit un jour écrivain.

 

Gare de Perpignan.
Si je cherche à décrire le bonheur, il est quelque part ici. Avec une gare ensoleillé quelconque et vue sur la mer.
Sans quitter quoique ce soit. Rivages. Une facilité de se souvenir et d’imaginer des départs.
Peu de choses pourtant. Une lumière orange. Un samedi.
Le monde commence ici, dans ces heures
non, prénom, époque !
tout est vocatif !
quelques noms de villes : Figueres, Barcelone.

La mer est en altitude et la terre est toute entière un soleil qui roule sur les rails.

 

 

 

L’après-midi blanche. Se retirer du monde dans l’âme d’un dieu.
Le monde est sobre
puzzle sonore
 

 

Ni l’absence, ni la vie avec la gravitation.
Qui est cette lourde attraction à la roue
Ni l’Age que nous avons encore
 

Respire cette nuit.
 

Cela hors de moi : souvenirs métissé, âme géomètre, amis fatigués.
À chaque seconde comme le sucre et le diamant sur tes lèvres.
Cela vieillit.

Histoires personnelles sur toutes radios, toutes fréquences.

Depuis toujours ce monde est enfance.

 

 

 

Je peux vous raconter des souvenirs inquiets mais encore endurants dans ma mémoire.
À vif.

Et après demande l’enfant ?
 

 

 

 

Me raconter des souvenirs que j’épuise.

D’étranges visages polymorphes, des venus paternelles.

Le génie de l’enfance avant l’héritage.

 

Et après demande l’enfant ?

 

 

En été, je remercie la patience répétitive des insectes et le parfum d’eau savonneuse.

 

 

 

 

Je regarde le collage de fleurs salines accroché dans la chambre du fils et de la fille.
Le clocher sonne 14h
le soleil est haut, il éradique l’ombre à midi.

Comprendre enfin ce que la lumière du sud a de commun avec la tragédie.

Les rues sont femelles
Les toits ont la couleur du verbe.
Ville, ici, au cœur d’or.

Je me souviens de tant de choses alors que la lumière éclatante me fait plisser les yeux. Je veux laisser ce monde tel qu’il est.
Avec une humilité à conquérir contre le bruit.

 

 

Tes mots ici contiennent l’hiver dépressif, la maladie.

Retrouver ma respiration.

Cette nuit est un miracle. Le monde entier semble suspendu dans l’air.
Je retenais avec gourmandise des larmes de bonheur.
 

 

 

 

 

 

Par tes mots, la débâcle de tes mots. Des profondeurs, des entrailles blessées, peut-être vides.

Combien de temps me reste il à vivre ?

Je regarde la fin d’après-midi. « Est-ce que tout finit ici ? est-ce la dernière fois que je t’entends ? »

 

 

 

 

Tu es sans doute le passager d’une ville, l’âme pressée par la nuit.
j’entends battre le temps derrière ton regard.

La jeunesse prend l’air du soir, elle prend ce monde silencieux.

D’autres se taisent, ne sont jamais devenus.

 

 

 

Au terrain, peu à peu, la nature revendique l’endroit, se presse vers l’intérieur du cercle. Je regarde si les chiens sont présents. Je peux sentir leurs lassitudes.
La main et le cœur sur le rebord du monde.

Ne jamais être l’hôte.
Est-ce ici que tout prend fin ?

 

 

J’attends que l’on souffle sur mon esprit.

Frontières !

Cette photographie d’enfance est vaste.

Je respire, je me tais à l’intérieur des limites de mon corps.

 

 

 

Je suis passif à la vie même.

Un versant solitaire.
Passager récurant. Je garde son nom pour moi.

Le rêve comme le grand meurtre du rêve.

Être habité enfin de nuits entières.

 

 

 

Le ciel n’offrait rien.
depuis plusieurs jours tout virait au gris.

Et mes nerfs se parcouraient d’étincelles !

 

 

 

Ma mémoire se renverse comme un verre.
Je ne crois pas en tes étreintes, je ne crois pas dans la nécessité de ton cœur.

Il m’est difficile d’écrire alors que tu pars.
Le cœur triple du réverbère que je regarde encore

Plus en avant dans cette nuit d’été.

Qu’y a-t-il de plus silencieux que moi ?

 

La solitude de ce royaume est immense.


  • gab aime ceci

#2 Hattie

Hattie

    Tlpsien +++

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  • PipPipPipPip
  • 6 142 messages

Posté 21 février 2019 - 06:43

A relire plusieurs fois, tant il y a de choses.

 

Mais, déjà, après une 1ère lecture (je décortique après),

une phrase, a minima, (me) dit tout :

 

___ ' je garde son nom pour moi '

Très puissant.