Tout est assemblage. La peinture est un assemblage de formes, de teintes, de couleurs, la musique un assemblage de sons, de silences, de lenteurs et de rapidités, de sons discrets, de sons tonitruants... Tout s’agrège et donne naissance à la vie, avant de se désagréger pour une métamorphose ultime …
La poésie, cet artisanat, l’amour, cette « terra incognita » sans points cardinaux, cet art, où nous oublions, à chaque fois, tout ce que nous avons cru apprendre, ne font pas exception.
Guillevic en témoigne :
« Tu chantais, menuisier,
en assemblant l’armoire,
moi, j’assemble les mots
et c’est un peu pareil ».
Et, pour dire l’amour, Maurice Scève use d’une métaphore semblable :
« Plus tôt seront Rhône et Saône disjoints
que d’avec toi mon cœur se désassemble. »
6/3/19
