L’abjection ne nous incarne pas les héros
L’abjection ne nous incarne pas les héros,
Les tempêtes ne font pas éclore les fleurs,
La grandeur ne se mesure pas par les mots,
La paix ne s’établit pas par les horreurs
Des massacres, les augustes couronnes
N’embellissent pas les visages, le regard
Hautain n’apaise pas les cœurs, les drones
Ne font pas chanter les oiseaux hagards ;
Tout semble se jouer dans une comédie
À guichets fermés, où les vieux corbeaux
Applaudissent fortement la tragédie
Antique interprétée par des gentils robots,
Les peuples ne veulent pas admettre
Que le mal ne s’aggrave jamais sans
Le silence qui les empêche de renaître
Dans un monde, où le sourire éblouissant
Atteste la sincérité de l’attachement
Indéfectible aux principes universels,
Les oreilles n’entendent pas aboiements
Furieux, la reconnaissance éternelle
De l’indépendance et de la diversité
Doit enfanter un hymne d’allégresse
Qui renforce les liens de solidarité
Planétaire sans mépriser la sagesse
Dad Allaoua
