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[khalid berrada]

Des noces à Venise

Dans la nuit dhier assoupis sur mon lit, cherchant la belle Morphée
Avec qui jai très longtemps partagé toutes mes autres douces nuits,
Et, qu'à peine ma tête fut posée sur l'oreiller, que je fais un rêve inouï
Ressemblant majestueusement à ces merveilleux contes de fées.

Apparaissait donc dans mon rêve sur un grand nuage tout blanc
Une princesse merveilleuse sortie dun conte des mille et une nuit
Chevauchant son cheval nacré avec son beau pelage qui luit
Elle tenait dans sa main une baguette magique pour maintenir son élan.

Elle ordonna à son gracieux cheval de sarrêter sur le bas de mon lit
Et descendit de sa monture et sapprocha doucement de moi,
De sa main étonnamment féerique défiant toutes les lois
Me réveilla pour voir devant moi une très belle Reine qui me sourit.

Dun geste harmonieusement si beau elle me prit par la main
Et minvita à monter derrière elle sur son magnifique cheval,
Ce fut déjà, mon dieu, un bon début d'un si excellent régal
Où jentrepris avec elle un voyage vraiment hors du commun.

Notre envol hypersonique nous emmena directement à Venise
Dans un palace indescriptible réservé pour les reines et les rois,
Cétait déjà pour ma belle un souhait quelle avait fait autrefois
Et qu'avec moi son galant amoureux son vu enfin se réalise.

Nous fûmes conduits par des grooms dans une splendide suite
Bien ornée à notre intention pour célébrer ici nos noces.
Jamais mes yeux navaient vu pareil lieu qui à lair dun cosmos
Un espace d'un décor extraterrestre où les anges quittèrent les lieux très vite.

Nous restâmes seuls ébahis devant la noblesse de ces beaux lieux
Où un lit en baldaquin jonchait le milieu de la chambre
Un parfum paradisiaque de musc mélangé à de lambre
Embaumait la pièce et aspergeait nous autres les "jeunes-vieux".

La main dans la main nous nous assaillîmes sur le bord du lit
Intimidés comme de jeunes mariés au début de leur vie
Bien que le désir fou nous range et d'une inouïe folle envie
Nous restâmes silencieux à nous contempler bien gentils et polis.

On organisa à notre intention une promenade en bateau
Sur une gondole sur ces fabuleux et magnifiques canaux,
Nous traversâmes avec le chant du gondolier le pont du Rialto
Et visitions les Burano, Torcelo et les verreries Murano.

On sarrêta pour visiter la Place et le Basilique Saint Marc
Le fameux Théâtre La Fenice et arrivions sous le pont des Soupirs,
Là, nous avions fait un vu à Allah pour exaucer nos désirs
Et regagnons notre suite pour célébrer nos noces comme des monarques.

Jamais encore lamour ne fut ainsi conduit à son apothéose
Jamais le bon plaisir partagé ne fut aussi vraiment délicieux,
Amoureux heureux dun destin, qui les a réunis, bien merveilleux,
Ce beau rêve un jour deviendra-il réalité ou mourra-il comme meurt une rose?

Khalid Berrada.