Le clown...
Le clown pâle avançait lentement en boitillant dans la rue très sale
Il avait ses cheveux d’un roux intense, tous raides et tous dépeignés
Dans sa main droite qui était bien trop maigre et toute blanche
Son fiston chéris qui lui tenait la main en chantant et tout en rigolant
Ils sortaient tous les deux, le matin vers neuf heure du chapiteau du cirque
Et se dirigeait vers la petite école communale du village, là où ils font halte
Lui il savait bien que le fiston, dans le futur il prendrait sa relève
Mais il savait aussi que ce gamin, trop sauvage, il devait apprendre les bases
Comme de savoir compter, de savoir lire et aussi de pouvoir écrire
Lui le clown Fantasio, il connaissait beaucoup de choses très incroyables
Comme de comprendre en les voyant ce que les gens, ils aimaient dans la vie
Il savait trop de poids des choses de l’argent, mais lui il s’en moquait
Combien voulez que je vous donne dit il au monsieur assis tout Là bas ?
Cette question était certes un peu ridicule, mais cela le faisait devenir le clown confident
Il parlait ainsi de la beauté des choses vécues et du poids que pesait nos vies
Curieusement ce clown, il ne paraissait jamais tragique, mais il était juste questionneur
Et les adultes retrouvaient une âme d’enfant et ils oubliaient leurs soucis
Ses soucis à lui, ils étaient plus cruels, comment élever son propre enfant ?
La mère qui était la trapéziste, elle avait aussi plusieurs amants dans ce cirque
Mais lui le clown Fantasio, il savait aussi plein de choses sur ses compagnons
Mais il préférait se taire, et se contentait de peu, la trapéziste ne l’oubliait pas
Parfois le clown triste, il se prenait une grosse cuite, quand il pouvait le faire
Dans le cirque, tous ils le connaissaient et ils le laissaient faire sans gros problème
Le temps passant le clown ne savait plus ! Pourquoi vivre ? Pourquoi souffrir ?
Mais il y avait ce fiston qui lui disait toujours : Mon petit papa je t’aime beaucoup !
Peut-être ce petit rien le maintenait en vie, dans un monde trop triste, trop égoïste
Le voyage de la caravane, il passait par mille lieux avec un public trop changeant
Le pire c’est qu’il ne savait plus, comment gérer leurs déplacements continus
Il songeait à prendre une retraite, dans un lieu qui lui plairait avec sa caravane
Il songeait aller aux bords de la mer, mais il ne savait encore laquelle il choisirait
Quelques fois il songeait à des temps très lointains, cela dans son propre passe
Où il était mécano tourneur dans une chaine de production de voitures de luxe
Il avait oublié ce monde, en rencontrant Alma la trapéziste, dont il tomba amoureux
Les années passent, les amours qui se lassent et la chaine amoureuse qui se casse
Il ne savait plus si un jour, il quitterait le cirque pour une autre activité dans sa vie
Le clown Fantasio vous salue et il vous souhaite de faire ce que vous voulez dans votre vie
Paris le 8 avril 2019