C’est ici, un instant de bonheur.
Temps pluvieux et grisâtre pour aimer ! pour se taire aussi.
Après qu’un monde soit passé et que nous-mêmes nous nous comprenons comme hier, avec les mots sur notre sevrage au monde, notre soif de vivre.
La sensualité, le plaisir nous parle à voix basse, nous l’entendons avec un sourire et toutes les tragédies en avançant.
C’est le matin, encore le matin sans les nuits. L’habitude d’avoir peur, de flairer le feu.
« Comment ne dormons-nous pas ?! »
l’affection !
la tendresse habillée et sage.
Les mots semblent se chercher idéalement, accomplir tout.
Ce lieu à l’écart de mon lieu de naissance, de toute pesanteur.
Sans ennui, puisque mortel !
Le jour vient de se lever depuis une demi-heure. Encore grisâtre. Il allume une énième cigarette, il brûle.
pourquoi, pourquoi ne dormons-nous pas.
La mort des grands-mères comme ce qui s’est passé un jour alors que nous n’y comprenions rien.
Nous sommes tout autant ignorant aujourd’hui.
Je sais qu’il faut se battre pour se rendre.
« Es-tu prêt ? »
Ces moments plus rares et précieux que l'amour unique.
Je suis au lieu exact. Toute mon existence est maintenant !
« Vous vivrez comme des dieux, vous mourrez comme des hommes »
