Heureux
celui qui respire les confidences
des feuilles qui tremblent
Frôlant l'espace
où les oiseaux se balancent
il improvise la vague d'un songe
il imite la caresse d'un océan
Sans mémoire ni distance
son coeur s'amuse
à renverser le temps
Cet instant qui libère
le silence des couleurs
ce fleuve de lumière qui dérive
aux confins des apparences
cet échange de reflets
entre la terre et le vent
ce printemps qui voyage
vers un néant toujours présent
Cet infini qui coule
dans le moule de ses mains
Cet étrange bonheur d'être vivant