Wie im Morgenrot Comme dans l'aube rose
Du rings mich anglühst, Ta lumière sur moi se pose,
Frühling, Geliebter ! Printemps adoré,
Mit tausendfacher Liebeswonne Par mille félicités d'amour
Sich an mein Herz drängt Se presse contre mon coeur
Deiner ewigen Wärme De ta flamme éternelle
Heilig Gefühl, La sensation sainte,
Unendliche Schöne ! Beauté infinie !
Daß ich dich fassen möcht’ Ah, que je puisse un jour
In diesen Arm ! Te saisir dans mes bras !
Ach, an deinem Busen Ah, là, contre ton sein,
Lieg’ ich, schmachte, Je m'étends, languissant,
Und deine Blumen, dein Gras Et ton herbe et tes fleurs, elles
Drängen sich an mein Herz. Se pressent contre mon coeur .
Du kühlst den brennenden Tu rafraîchis de mon sein
Durst meines Busens, Brûlant la soif intense,
Lieblicher Morgenwind, Douce brise du matin
Ruft drein die Nachtigall Le chant d'amour du rossignol, là-bas,
Liebend nach mir aus dem Nebeltal. M'appelle de la vallée de brume, en bas.
Ich komme ! ich komme ! Me voici ! Me voici!
Wohin ? Ach, wohin ? Mais aller où, hélas, où aller?
Hinauf, Hinauf strebt’s, Là-haut, encore plus haut,
Es schweben die Wolken Les nuages s'inclinent
Abwärts, die Wolken Les nuages se penchent
Neigen sich der sehnenden Liebe, Vers mon désir d'amour
Mir, mir ! Vers moi, vers moi !
In eurem Schoße Dans votre sein,
Aufwärts, Emportez moi là-haut
Umfangend umfangen ! Moi, l'embrassant embrassé,
Aufwärts Et toujours plus haut
An deinem Busen, Contre Ton sein
Alliebender Vater ! Père Tout-Aimant !
(Printemps 1774)
La difficulté ici est de ne pas trop rimer car Goethe ne le fait pas trop, justement. Il faut des jeux de sons tout au long du poème.