2 réponses à ce sujet

[Hubert-Albert Clos Lus]

J'aimerais tant revoir cette ancienne amoureuse
O Nostalgie ! , mais rien aujourd'hui ne subsiste
De nos amours passées près de la mer heureuse.
Il faut croire qu'après trente ans plus rien n'existe.
 
Pourtant, il vit  encor, cet amour dans mon coeur.
Elle est partie bien loin rechercher du malheur;
Je l'ai su, on m'a parlé d'un enfant mourant.
Que n'est elle partie avec moi  bien avant !
 
J'aimais de ses cheveux le beau halo rousseâtre
Qu'y faisait le soleil le soir au long des plages.
J'aimais ses yeux et leur jolie teinte olivâtre
Qui me disaient que l'Amour n'est pas un mirage.
 
Le Destin, vil Destin, prélude à toute mort,
Décida ,au détour d'un funeste voyage,
Qu'elle ne revint pas, me laissant à mon sort
Pour un homme quelconque, un sinistre mariage,
 
Qui ne fit qu'empirer, culminant en divorce.
Ah, Destin, quand j'y pense,où puisais-je la force
D'endurer ce chemin que tu me préparais ?
Trente ans après, je n'ai pour moi que mes regrets.
 
Pourtant, l'enfant rêvé par nous, il existait.
C'était un songe vrai, un rêve délicieux.
J'aurais eu ce garçon, mon garçon, bien précieux.
 Et pas cet accident fatal qui le guettait.
 
Mais voilà, une jeune femme de vingt ans
Voyage d'homme en homme et d'amant en amant.
Comment lui en vouloir ? Que valent ces serments
Que font les amoureux jusques en se quittant?
 
Maintenant, il est mort, l'enfant, la femme aussi.
Le mari consumé est sorti de l'asile.
Et moi,  suis sur ma chaise, au café, là, assis.
Je vois l'homme passer, se perdre dans la ville.
 
Moi, je le connais , mais, lui, ne saura jamais
Qui je suis, qui j'aimais, pourquoi de temps en temps
Une fleur apparaît sur une tombe, autant
Ne rien dire de l'homme discret qui la met.
 
Oui, c'était une femme, un beau joyau précieux,
D'amour auréolé, je voulais l'épouser;
Un trésor à garder. De son regard  gracieux
II ne reste plus rien; le temps  a tout rasé
De nos amours passées sur des plages heureuses.
Je ne peux plus revoir ma si belle amoureuse.
Il faut croire qu'après trente ans, plus rien n'existe, 
Mais toi, la Nostalgie, O, comme tu résistes !
 
 
 
 
 
 

[PaulMUR]

Combien nos souvenirs résistent au temps.  Pourtant, l'on dit qu'avec le temps, les souvenirs s'effacent.  Qui a bien pu dire une telle sottise ?

[Hubert-Albert Clos Lus]

Totalement d' accord.