La brume ce matin enfouissait les collines
Et noyait les chemins enlacés de soie fine.
Un enfant dans le loin appelait ses moutons
On ne pouvait du foin reconnaître le son
Puis au point du jour le soleil a soulevé
Doucement ce velours de ses rayons bleutés.
Là haut les chants d'amour des mésanges en fleur
De la terre et des cieux enchantent les odeurs.
La brumes dans mes yeux, elle, toujours demeure.
Nature comment fais-tu
Pour oublier d'abord
Effacer comme on tue
Et puis aimer encore
Après midi la pluie et les arbres en pleurs
Ont tout mouillé de gris effacé les couleurs
Les hommes fuient la rue les animaux se terrent
Et les ruisseaux se ruent à l'assaut des rivières.
La terre enfin repue fleurit un arc en ciel
Pour remercier les nues de l'eau providentielle.
Et l'eau bleue dans la rue éclabousse en couleur
Les enfants aux pieds nus, la jeune fille en fleur.
La bruine dans mon coeur, elle, toujours demeure.
Nature comment fais-tu
Tant de larmes d'abord
Arroser comme l'on tue
Et puis aimer encore
Le jour s'est consumé à l'horizon en flammes
La nuit a embrassé comme en tombe les âmes
Les étoiles murées ne vibrent dans l'éther
Que le rêve égaré de l'homme solitaire.
Puis le matin rallume un nouveau feu de joie
Et la plaine s'enfume en s'ébrouant du froid.
Aux volets clos, des femmes s'ouvrent au bonheur
Un enfant fait des gammes, un pain frais ses odeurs.
Mais la nuit en mon âme, elle, toujours demeure.
Nature comment fais-tu
Pour enflammer d'abord
Embrasser comme on tue
Et puis aimer encore.
La brume a emporté ses rires et mes joies
Mes fenêtres fermées résonnent de sa voix
Les femmes dans la rue ont toutes son visage
Mes souvenirs n'ont plus que le goût d'un mirage.
L'ombre du soir confond mon orgueil et ma peine
je rêve de pardon ou de revanche vaine
Et les jours de goudron dans les rues me promènent
Au filet d'un ennui qui colle comme un pleur
L'amertume en ma vie elle toujours demeure
Nature m'apprendras-tu
À désaimer d'abord
Pardonner comme on tue
Et puis aimer encore.
AIMER COMME L'ON TU....ET PUIS AIMER ENCORE
#1
Posté 09 mai 2019 - 02:42
- silver, M. de Saint-Michel, Julien Hoquet et 6 autres aiment ceci
#3
Posté 10 mai 2019 - 09:58
j'ai du mal ici à voir le tuer comme une banale identification, terriblement naturelle
- Laurence HERAULT aime ceci
#4
Posté 10 mai 2019 - 02:24
C'est un poème magnifique où la mélancolie se mêle au sacré ... J'adore !
amitiés,PM.
- Laurence HERAULT aime ceci
#6
Posté 10 mai 2019 - 08:20
#7
Posté 11 mai 2019 - 07:05
Poignant et très beau...
C'est un poème magnifique où la mélancolie se mêle au sacré ... J'adore !
amitiés,PM.
Compliments.
Merci pour vos gentils commentaires.
j’essaie de n'écrire que sous l'emprise d'un sentiment, de préférence universel.
Je suis heureux que cela soit passé de la toile à vos cœurs.
- Laurence HERAULT aime ceci
#8
Posté 11 mai 2019 - 07:20
Vous faites le pari de la ritournelle et des refrains. Vous faites bien. Seul cela dure. Tous les machins modernes incompréhensibles sont morts, Goethe dure encore.
La musique et la poésie ont pour moi un but commun, celui de transmettre l'indescriptible.
Les mots doivent faire de la musique comme les notes font des phrases.
Amicalement Philippe
j'ai du mal ici à voir le tuer comme une banale identification, terriblement naturelle
Désolé mais je ne comprends pas votre commentaire.
Si vous pouviez être un peu plus clair je vous en serais reconnaissant.
Merci de votre lecture
Cdt Philippe
#9
Posté 11 mai 2019 - 05:13
#10
Posté 31 mai 2019 - 05:53
Quelques motifs pour renforcer l'allitération du 1er quatrain.
Quelques pieds rabotés deci delà.
Deux trois mots remplacés.
J'l'avais publier un peu vite. Lol
#11
Posté 31 mai 2019 - 08:00
#12
Posté 03 juin 2019 - 06:25
Ça y est, j'ai essuyé la bruine qui me mouillai le cu.....
Il y a bien longtemps que le ridicur ne Tul plus néanmoins je vous remercie de votre lecture attentive et vais essayer d'être un peu moins brouillon à l'avenir.
Amicalement