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Pascal mon ami
En quel état tu t’es mis
Tu n’es qu’un poivrot
Avide d’affreux sirops
Refusant le baptême de l’eau
Toi l’artisan
Au mieux disant
Aux mains d’or
Lentement tu t’endors
Tu sombres
Tu coules
Tu n’as plus d’énergie
Tu savais tout faire
En un tour de main
La matière obéissait à ta volonté
Le métal le bois le verre
Le ciment le sable La pierre
Maitre d’art
Tu maitrisais l’eau dans de beaux tuyaux en cuivre
Tu la contraignais à te suivre
Afin qu’a ta gouverne elle se délivre
Tu chantais du matin au soir
Inconnu pour toi le désespoir
Le noir le capricieux
Tes rires et tes chants
Etaient expresssions
D’un bien être sémillant
A l’acmé de ton bonheur
Un gros coup au cœur
Et pareil à ICARE
Ta chute de déboires
En déboires
Se déclare
Quand le bel amour vous quitte
C’est la mort subite
La descente aux enfers
Les pieds pris aux fers
La glissade fatale
La blessure létale
Vouloir être aimé
C’est se faire prisonnier
D’une dépendance effrénée
Qui mène à la mort
Corde au cou
Pascal mon ami
En quel état l’amour t’a mis
Raymond 11 05 2019