Joue-moi encore cet air
Où les pinceaux s'emmêlent à la flûte
Qu'on dirait le ciel qui embrasse la terre
Montre-moi ce satyre qui court dans les pâturages
Avec ces cabrioles et ces entrechats
Et qui a le charme d'un après-midi d'été
Un adagio se balance sur la branche d'un cerisier
Un jazz mystérieux déboule de la main d'une muse
Un faune s'amuse dans la peau d'une cerise
Les nymphes seront palpables au crépuscule
Et les cigales chanteront toute la nuit
Dans la gargouillade des étoiles
Un grand écart par une journée de paresse
Le saut de l'ange dans la nonchalance
Un marécage de sensations sur une arabesque
La laideur et la grâce
S'harmonisent toujours à la beauté
Dans l’œil de celui qui regarde