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Apologue affabulant


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2 réponses à ce sujet

#1 gab

gab

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  • Une phrase ::Presque personne n'aime les vers, et le monde des vers est fictif et faux.
    Witold Gombrowicz

Posté 30 mai 2019 - 02:36

Il était une fois un enfant de cœur

Cascadeur à ses heures perdues,

Parfois perdu dans ses noirs heurs,

Il partait souvent se languir en ardus

 

Problèmes de sobriété :

Il avait l’âme lourde et les pensées stériles,

Rien de mieux qu’un petit jeu pour activer ses habiles

Neurones étêtés !

 

Griffant, crissant, criffant, agressant sa plume,

Il rougit et bleuit sans accalmie son chiffon

Pour jaboter en tous ces symboles abscons,

Privilège des techniciens plein d’amertume.

 

Après des jours passés-là, et enfin fier de sa subordonnée-d’œuvre,

Il s’en fit un énorme matelas, et dormis sans jamais en rêver.

Il ruminait simplement à la gloire et à la renommée

Que peut-être il pourrait saisir dans sa grande manœuvre.

 

Cinquante années s’enfuirent

Sans se presser et en furent

Un peu vexé de luire

Sans un peu de futur

 

À passer au présent.

Privé de toute considération pour celles-ci

Le petit garçon devînt grand homme et ne vit,

Sommeillant, ses rides striant

 

Son visage innocent.

Mais les années partirent, et les années partirent !

Les décennies sont longues et monsieur devînt pire

Qu’un vieillard défaillant.

 

Le monde courrait autour de lui,

Les petits hommes profitaient du temps

Quand lui couvait précieusement

Un mirage d’ignominie.

 

Le monde grandissait autour de son lit

Les grands hommes agitaient leurs drapeaux

Les guerres s’achevaient sans un pli

Et les rancœurs vomissaient leurs derniers mots.

 

Le pauvre, personne ne le réveilla

Dans son sommeil, ce long trépas

Il était serein et sûr de sa gloire

 

Quand tout à coup ce fut le jour de voir :

Il ouvrit les yeux et alla agiter au monde

Bien orgueilleusement son manuscrit immonde.

 

Bien mal lui en a pris !

Il n’en restait plus que des lambeaux humides

Et pétris de dédain, frelatés et turpides,

Écrits dans un langage désuet et mal compris ;

 

N’importe qui, en voyant son horreur,

Lui riait au nez et le moquait jusqu’au front

L’effronté papi se voulait découvreur de raison

Révisant science, art et philosophie tout en cœur.

 

Ces idées venant d’un autre temps

Elles ne frappaient pas par leur extrême justesse

Mais seulement pour leurs airs d’altesse

Exprimant des lieus communs pseudo-savants.

 

Le bonhomme s’en trouva mi-déconfit mi-dégouté

Et n’attendis pas avant d’être rassasié par leurs sottises :

Détruit par le savoir populaire si grandi par ces dernières années

Il s’enterra dans un trou perdu, et se pendit grâce au plus proche cytise.

 

Chers lecteurs, apprenez que tout humilité

Vaudra toujours mieux que mille vanités ;

Que le temps qui passe et votre vie écourtée

Doit forcer vos secondes à valoir des années,

 

Sinon bientôt vous dormirez pour l’éternité

Et vos humeurs seront de bonheur privées

Bientôt vous sentirez la quête de sens s’en aller

Et la force de continuer soudainement s’étioler.



#2 Laurence HERAULT

Laurence HERAULT

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  • Une phrase ::Notre monde a besoin de plus de poésie
    Mais si l'on cherche bien, elle se niche partout.
    Il y a des fleurs sauvages au pied des grandes tours
    Et le chant des poètes embellit notre vie.

Posté 30 mai 2019 - 09:50

"Chers lecteurs, apprenez que tout humilité

Vaudra toujours mieux que mille vanités ;

      Que le temps qui passe et votre vie écourtée

       Doit forcer vos secondes à valoir des années"

 

 

à méditer...


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#3 William Valant

William Valant

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  • Une phrase ::La bonne humeur c'est mon moteur !

Posté 31 mai 2019 - 11:06

c'est que La Fontaine

Le lirais sans peine !

[WV]