Saison des pluies (nuit vet)
#1
Posté 08 juin 2019 - 09:53
des doigts incandescents déplacent
des figurines de plomb
*
Etoilée sur les carreaux
la buée d'une nuit de rêves
ou ma sueur ?
*
On entrera bientôt dans la saison des pluies
Ce qu'il en reste.
Mais ne m'y trouvais-je pas déjà ? Bien avant mon retour ici ?
Mes yeux prendront l'exemple
de ces confins arides.
Quelques gouttes oxydées, salées perleront quelque part. Rouges. Que l'harmattan balaiera. Sans grâce.
*
Plongé dans l'oblivion le corps ne sait plus
que respirer
est un réflexe vital.
*
« Ne pas déranger »
« Ménage »
Ici les deux
sont écrits du même côté.
*
Et si le rêve
ravaude nos vies
les aiguilles brûlent comme en plein jour.
*
La gorge se noue et c'est comme
un orage intérieur un
choc
un
éclat
l'électrique d'une
décharge
en moi. A chaque. réveil. chaque. nuit. chaque. rêve. chaque. jour. chaque. veille.
Et des visages se superposent. Encore
eux. Encore
toi. Dans un fracas silencieux qui lacère
le corps. Vrille
les tripes. Donne
la nausée.
Alors ne pleurez pas sur le sang versé mais sur les larmes
qui ne le sont pas.
*
Moringa --
et mon palais se rétracte à ce goût d'épinards
acide.
J'ai du vert plein la bouche. Cette idée, un instant, me cloue au sol.
Me fait presque
oublier
ce pourquoi je suis là.
A peine ai-je reconnu dans la vitre mon visage
fardé de sable
mes yeux féaux du bleu mirwed
des insomnies, des veilles...
D'autres visages s'y superposent.
Encore
Eux. Encore
Toi.
#2
Posté 09 juin 2019 - 07:27
Merci pour ces évocations qui nous emmènent loin...
*
On entrera bientôt dans la saison des pluies
Ce qu'il en reste.
Mais ne m'y trouvais-je pas déjà ? Bien avant mon retour ici ?
Mes yeux prendront l'exemple
de ces confins arides.
Quelques gouttes oxydées, salées perleront quelque part. Rouges. Que l'harmattan balaiera. Sans grâce.
*
La gorge se noue et c'est comme
un orage intérieur un
choc
un
éclat
l'électrique d'une
décharge
en moi. A chaque. réveil. chaque. nuit. chaque. rêve. chaque. jour. chaque. veille.
Et des visages se superposent. Encore
eux. Encore
toi. Dans un fracas silencieux qui lacère
le corps. Vrille
les tripes. Donne
la nausée.
Alors ne pleurez pas sur le sang versé mais sur les larmes
qui ne le sont pas.
*
et mon palais se rétracte à ce goût d'épinards
acide.
J'ai du vert plein la bouche. Cette idée, un instant, me cloue au sol.
Me fait presque
oublier
ce pourquoi je suis là.
A peine ai-je reconnu dans la vitre mon visage
fardé de sable
mes yeux féaux du bleu mirwed
des insomnies, des veilles...
D'autres visages s'y superposent.
Encore
Eux. Encore
- Anwen aime ceci
#3
Posté 09 juin 2019 - 07:53
Lorsque l'âme se donne chant.
"Dans la demeure que les encens éclairent,
L'été terrestre résonne d'échos des anges.
L'éternité scintille de mille étoiles,
Et la gloire humaine
...................d'un collier de perles."
François Cheng : La vraie gloire est ici,2015.
au poète, merci
hasia
- Anwen et Laurence HERAULT aiment ceci
#4
Posté 11 juin 2019 - 09:54
- Anwen et Laurence HERAULT aiment ceci