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Sortant, obscur.


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2 réponses à ce sujet

#1 michel à franquevaux

michel à franquevaux

    Tlpsien ++

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  • PipPipPip
  • 290 messages

Posté 16 juin 2019 - 05:18

Sortant de rien et quittant tout, on s’allonge, on reprend, on pense, on étire le fil, le fil en long, sur la largeur de rien à rien, tout est en place, tout recommence en sortant, en sortant sur le sol, sous le pied les pierres flambent, flambent, le long, le lent, le temps posé, le long sursaut, la voix tendue

on se prend à se faire des mystères, à chercher son ombre dans le reflet, la vitre tourne, le temps est lancé, le visage est calme, la peau est étirée, on se reprend et on espère, on y refait le chemin long, le grand élan, la joue en feu posée sur le devant, les cailloux tranchent, la peau est étirée, parfaitement

posé au sol, ô, sur le poids des pierres qui pensent, ils y sont bien, ils en retournent, le temps est clair et tout enchante, la chaleur, le temps long, le regard clair, la tête fraîche, malgré tout, malgré tout le poids si lourd, la peur tremblée, le remords si curieusement singulier, la vie est lente, si, lente

les yeux ouverts, la voix posée, le chemin ouvre, ouvre au soleil, aux nuages, ouvre les bras, cherche le temps, pose les yeux sur les cailloux et courbe-toi sur ton ouvrage, tu poses un a un les fils et les chansons, les vœux exaucés, la joue tendue au baiser, l’émotion, dans le regard noyé au soleil

à la chaleur, le vent est calme, le jour est long, les arbres penchent et frôlent le ciel et la raison, le pardon est en marche, sur le rebord, sur le rebord, il penche et berce ses paroles, il est arrêté par les feuilles, il est obscurci de pierres, une à une entassées, au chantier, aux murailles, des outils

pour la saison, du bien tendu qui le réclame, ô penchez sur lui un regard calme, un frémissement sans retenue, une expression sur les arcades, les sourcils froncés, l’œil plié face au vent, face à la déraison, loin, loin du sommeil, de la fusion, la peau tendue à rendre l’âme, le cœur pris sur le temps,

le cœur en transe, pour la chance, ô il se dit le temps est revenu de boire l’azur, de contempler une saison nouvelle, de feu et d’herbes sèches, de choses étrangement dites, de frisson sous l’eau, la vue est immense l’horizon est grand, le cœur est obscurci de volonté et de mots sans suite, perdus,

il y va, il y va, il est et il sera, en avant sur la rive, tout droit et sans retour, sa saison brûle, le cœur est calme, il faut, il faut se tendre et se pencher d’une pierre à un arbre, d’un souvenir à un calcul, d’un trop perdu à une rencontre de traces laissées dans la neige fondue, il rampe et il escorte

ses souvenirs et ses images, il plie, le poids est lourd, la charge est au panier, les fleurs séchées, du tas de pierre à la clarté, il est vigilant et sincère, il abandonne le temps au temps, le tiers au quatre, la ritournelle aux sensations, le chaud du vent le brise et se consume, il attend, il compte

sur ses doigts les oiseaux qui retournent les tas et l’herbe sèche, fleur éteinte, fleur fanée, il compte et ses doigts plient, il est tendu et noir, obscurci, sa main tendue fait l’ombre et tranche, il compte et ses doigts manquent, il en est à onze, onze, pourquoi, il est tendu sa main a tranché le soleil.

09 Juillet 2011.


#2 Hattie

Hattie

    Tlpsien +++

  • Membre sympathisant
  • PipPipPipPip
  • 6 142 messages

Posté 16 juin 2019 - 05:48

Du relief, de la lenteur, de la minutie. Juste.

 

On fait plus que se voir dans l’œil de ce gros ' lézard ' au soleil.

On se reconnaît  ___ avec une lenteur découpée gagnant sur le temps...

 

Pour ? La dernière strophe, le dernier mouvement... est remarquable de précision.



#3 serioscal

serioscal

    Serialismo Rigoroso

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 9 961 messages
  • Une phrase ::All series are not red. But some are. They burn-speak.

Posté 16 juin 2019 - 06:16

Fascinant on :-)