SEPTEMBRE.
Voilà revenus les désagréments froids, terme de l’été,
La clarté descend à la rencontre des nuits,
Un cœur las s’ennuie à trier les beaux fruits,
Août s’éloigne avec son brasier passionné ;
La fraîcheur de l’automne accroît ma passivité,
Tristesse amère de cette fleur aimable qui s’annihile
Souvenirs qui accompagnent les sueurs de la canicule
Fusion parfaite de nos peaux au soleil convoité,
Les arbres se décharnent de leurs feuilles
Mon cœur se couvre d’un manteau de deuil
Nuits de solitudes, Ô voiles sans clarté !
Des ténèbres confuses reviennent à présent
Elles refondent ma raison, le mauvais moment
Ah ! Quand reverrons-nous les lueurs de l’été ?
Bruno Quinchez Paris mai 1999