Je suis jaloux de vous, vous êtes bien trop belle.
Mon image et la vôtre sont sans compromission ;
Je suis l'ange déchu et vous, vous êtes telle
Que la glace et le feu sont sans comparaison.
Ma vie me semble terne et la vôtre est zéphyr ;
Un vent portant l'orage porteuse de désirs,
Alors que mes désirs sont comme des menhirs
Dont chaque vent emporte un zeste de plaisir.
Donnons nous l'anicroche permettant de rêver
D'autres situations qui font le verbe être,
Pourvu que nous fassions, ce, sans nous énerver
De nos petits bourgeons le futur d'un grand hêtre.
Nos vies sont différentes et pourtant nous pourrions
Unir nos différences pour créer un nouveau
Monde sans foi ni loi que nous accepterions,
car la nuit et le jour forment le renouveau.
Vous êtes bien trop belle, je suis jaloux de vous,
Et pourtant je vous aime malgré nos différences
Aiguisant dans mes nuits les rêves les plus fous,
Pour m'amener sans bruits aux pas de mon enfance.