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devant une table de chevet


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#1 l'enfant chien

l'enfant chien

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Posté 11 octobre 2019 - 02:04

La solitude n’étouffe pas les hommes. Elle les dépeuple du monde, les peuple d’eux-mêmes.

La chambre du père déshabillé d’une joie ancienne. Il y a chaque nuit le risque de disparaitre au milieu des couches de poussière, des photos de la jeunesse fière d’un géniteur.

Sa peur grandit lorsqu’il s’endort et j’en suis le destinataire.

J’écoute sa vie en silence, sa vie habituelle !

Elle marche lentement, trop lentement pour atteindre aujourd’hui quoique ce soit.
je parle de ma mère qui interrompt souvent ses pas vers…
qui reprend son souffle
elle pénètre dans le feu et la carcasse de son âge.

Son monde de jeune fille s’attarde aujourd’hui et traine en suffoquant.

Il y a sur la table de chevet une photo ou sourient des compagnons et leurs visages, leurs facies aujourd’hui enseveli par la terre ne veut plus rien dire.

Ma vie tend encore les bras.
Tente de s’élever comme des flammes
tente de conquérir un pays où comme des affluents j’enserrerai un amour neuf.

Je ne fais rien d’autre chaque jour que de visiter comme un lieu saint et exotique ces heures et jardins défendus de mon enfance
Ma fièvre !

Il fallait croire en ce pays et au soleil des vacances.
Il fallait s’acharner contre le sommeil quotidiennement jusqu’à ce que quelques journées et nuits fassent de moi un roi adorant l’or et l’encens d’un roi, celui-ci muet, anthropophage

La flamme de ce milieu de nuit le dévore !

Sur le revers d’un objet à l’horizontale, on trace la magie blanche
pour ne compter ni l’heure, ni les heures
pour ne plus vivre ce jour
pour réapprendre sans aucune méthode à devenir un flot !

Tout mène au foyer sexuel, au corps sien et autre comme un cœur aveugle !

Voila ta vie mon fils !
voilà ton cœur rassasié de vagues et de solitude ou d’attente d’amour pour rire !

Je parcours son corps, je l’écarte à moi. Nous nous aimons ivre d’odeurs
nous nous parlons par invocation

Ce temps-là, ce temps troué finit à son tour par l’éclatement d’une lueur à la fin de cette nuit.
et le chercheur à perdu sa soif de l’or
et la solitude peuplée de vie nous tend les bras !