Je contemple le drapeau
Ses pieds en éventail
Sa tête en acajou
Son parfum jaune de fraise et de sel
Son parlage qui réveille jusqu'à la Lune.
Là devant moi et incolore
Fier, immobile, chétif
Tremblotant et démonique,
Le symbole de toute une cruauté.
Son regard acide m'irrite
Contre mon gré
Me met à terre
Et me fait regarder les guerres
Les morts et les tortures
Les algériens et les allemands
Les enfants, les bébés
La culture et l'insouciance.
Leur sang bleuté par la Lune
Les massacres blanchis dans les lois
Les relations tendues comme étendard.
Si les frontières médicinales sont coriaces
Les frontières dans nos têtes sont indéracinables
Les frontières et les noms imaginaires
Nous broient dans le noir
Et la Lune aux yeux rougis
Veut nous crier le chemin
Mais personne ne l'entend.
La France rosée au crépuscule
Débuté par gab, déc. 05 2019 04:33
Aucune réponse à ce sujet