Écrire, c’est comme embrasser
Seulement, sans lèvres et de loin
C’est l’esprit qui se joint
À cette œuvre enflammée
J’écris comme j’embrasse
Passionnément, toutes mes lèvres
Se joignent à l’unisson, face
À tes paupières mièvres
Pourtant je suis le seul à profiter
De ce baiser langoureux
Et ton esprit amoureux
N’en voit jamais que le frisson amer
C’est un baiser asymétrique
C’est un regard pudibond
Qui me demande en suppliques
Ce que je fais de ma passion
Mais non, ne jamais en parler !
Ne jamais dévoiler
Que ma bouche fiévreuse
Travaille encore aux heures creuses
Et que mon amour
De façade
Est plus grand toujours
En balade
Ne devrais-je pas délivrer
Délivrer tous mes baisers
Et te partager la passion
Que je te cache en chansons ?
Loin de toi, une pointe de spatule
Ou la marche en sortant du train
Tous ces moments du quotidien
Où je vos ton regard qui déambule
Je devrais t’en parler
T’embrasser bien plus fort
Baiser ton esprit et
Notre amour sera mort.