Des aphorismes, en trois vers
Il n’est pas vraiment nécessaire,
D’espérer pour entreprendre,
Ni de parler pour être compris
J’ai entendus parler de vous
Pourtant je ne vous connais pas
Vous restez cet anonyme pseudonyme
Madame! Parlez donc à mon cul !
Mon cœur et ma tête sont malades
Et vous être très maladroite avec moi
Le silence est parfois nécessaire
Pourquoi voulez vous toujours avoir
Le dernier bon mot définitif ?
Les gens qui font la révolution
Meurent de la faim et de la disette
Mais jamais d’un surplus de tyrannie
La tyrannie est une violence
Faite à un peuple resté soumis
Mais qui ignore son malheur
La violence démocratique
Consiste à faire confiance
A un tyran que l’on a élu
Les jeunes enfants croient
Que leurs parents sont omnipotents
Puis ils cessent de les admirer
Quand j’écris un aphorisme
Je dois pouvoir aussi ménager
Le futur lecteur qui me lira
Quand il n’y a rien à redire
C’est aussi chiant qu’une morale
Austère et inutilement sévère
Mon grand frère Gérard
En me lisant mes aphorismes
Me reprochait leurs cotés imparables
Je sais bien trop d’absents
Dans tous ceux que j’ai aimés
Mais il parait que c’est la vie
Le silence c’est juste un non dit
Ce n’est pas tout ce qu’il faut dire
Mais un repos pour nos âmes
La poésie c’est sans aucun doute
Un chant de nos âmes de Poètes
J’ignore parfois des choses écrites
La musique ? Celle qu’on écoute
Ce sont toutes ces mélodies écrites
Par des gens d’un monde d’harmonies
Qu’est ce donc que la culture
Je pense parfois à l’agriculture
Il s’agit de bien nourrir son âme
Tout notre monde contemporain
Ce n’est pas que des histoires de sous
Je sais un monde plus complexe
En cet hiver deux mille-vingt qui débute
J’entends aussi parler de terroristes divers
Quesaquo un terroriste ? Ben un emmerdeur
Je collectionne plein d’image diverses
Entre des amis peintres, des femmes nues
Et toute ma famille que j’aime beaucoup
Parfois je me dis en moi même
Serai-je connu un jour du futur ?
Mais je ne sais que dire maintenant
Un chien ou un chat voilà des animaux
Que j’aime beaucoup par leurs présences
Mais je ne les ai pas dans mon chez-moi
Pourquoi ne pas ressentir la musique
Comme une lumière pour les cœurs
Je ne sais pourquoi elle brille et éclaire
Bruno Quinchez Paris le 5 avril 2012 et le 15 janvier 2020