J'ai beau parler de musique blessée,
Me noyer dans mes arpèges et mes gammes,
Quand vient le soir, ton ventre brassé,
Tes cheveux noir, ta malice, ma dame,
Surgissent. Tout est nouveau dans mes yeux,
Tout me bouleverse quand je t'écoute,
Toi, hier, me mystifier d'un audacieux
Sourire, regard, bon mot et tu doutes,
Tu doutes car j'hésite, je doutais
Car je sors juste du champ de bataille.
Mais te voilà cristallisée, tu es
La grâce entière d'un esprit de taille,
Tu es la grâce qui fait l'escalade
De mes fortifications cordiales
Jetant mes mots dans l'oubli, estocade
En mon coeur meurtri par les triviales
Désespérance. Je vois ton bassin
J'entrevois tes cuisses chaleureuses
Et j'embrasse ta folie en satin
Puissamment, méthodiquement heureuse.
Alors le champ de bataille fleurit
Les murs tombent, les mots viennent et nettoient
Changent, interchangent, échangent dans l'oubli
Ce passé perdu ; il n'y a que toi
Et c'est à peu près tout.
L'escalade des sensations
Débuté par gab, févr. 24 2020 05:24
3 réponses à ce sujet
#1
Posté 24 février 2020 - 05:24
- concerto, M. de Saint-Michel, Julien Hoquet et 5 autres aiment ceci
#2
Posté 25 février 2020 - 06:52
Mort et résurrection : l'amour ! Ta conclusion est étonnante.
WV
WV
- M. de Saint-Michel, Sinziana, Laurence HERAULT et 2 autres aiment ceci