6 réponses à ce sujet

[William Valant]

Extrait d'une prose:
 
"         Guilhelm arriva au refuge avec soulagement. Il avait marché 6 heures, rencontré beaucoup de randonneurs, avec lesquels il échangeait facilement quelques paroles, simples, bienfaisantes, spontanées. En montagne quand on se croise c'est au minimum un simple bonjour. C'est le partage le partage du même effort, la reconnaissance d'un but commun, un état d'esprit, le respect face à l'engagement physique et à la volonté atteindre un objectif à chacun personnel. C'est le respect face à une détermination. A chaque fois, il s'étonnait du nombre de gens qui aime les excursions en montagne. Des jeune, des vieux, des hommes des femmes, de toutes conditions .... Il se demandait ce qui les motivait ? Pour lui c'était clair, c'était le défi sportif. L'altitude. Le plaisir d'atteindre un but fixé, de réussir un challenge. Et le plaisir d'être dans la nature.
          Pour beaucoup, marcher libère l'esprit. Dans un environnement où la nature est omniprésente, il faut se concentrer sur son effort, sur l'envie de continuer, d'aller jusquau bout. Il faut trouver en soi les ressources pour avancer ; et tout se résume en un mot : Volonté ! Avec tout autour un espace sain, un environnement existentiel minimal, non pollué par l'agitation du monde. Ici, vivre se réduit à l'essentiel. Ainsi se retrouve un sentiment du bonheur : libéré de tout, dans le plus grand dénuement. C'est ici que se fait ressentir le plus simple des bonheurs : celui d'exister ! Le plus simple des plaisirs.
          Et puis arrivé au sommet, c'est la récompense, la joie d'avoir atteint son objectif. Il ne reste qu'à jouir du paysage, profiter de sa victoire. Parfois le panorama s'étend à l'envie. A l'extrême, il adorait ces vues à 360 degrés perché sur une pointe : la grandeur, le vide, l'espace. Un sentiment de liberté, de joie, de peur maîtrisée. Un instant qui s'imprimait de lui-même dans l'esprit. Cela restait une sorte de récompense face aux efforts consentis. Un bonheur immersif, une sensation de bien-être qui se prolonge bien après la redescente."
 
 
WV
 

[Hattie]

Pour moi, marcher, grimper... c'est aller voir (sur place) ce que je ne sais pas. Des paysages plein la tête, les yeux, les muscles. Les gens. Cela n'a pas besoin d'être loin.

 

Les ' philosophies ' (très mode et vendeuses) sortant actuellement en librairie sur la marche me paraissent à-côté du sujet.

 

A propos de votre texte, je ne sais pas s'il s'agit vraiment de ' volonté ' ou de ' challenge '. Je le ressens davantage comme un allégement, un oubli de soi.

[William Valant]

Oui il y a une communion avec le paysage. Effectivement un allègement mais au prix d'un effort. Merci de ton commentaire il est intéressant.
WV

[Edith]

Merci pour ce voyage.. La montagne où l'air est si différente si enivrante pour l'esprit ..

Là-haut tout est clarté ,même sans soleil.

 

C'est le but qui donne la volonté et non la volonté qui mène au but.

J'aime beaucoup cette phrase, elle donne de l'ampleur à l'objectif fixé..

Je ne sais pas qui est l'auteur.

[M. de Saint-Michel]

La marche peut être un exercice autant spirituel que physique...

[Sinziana]

Un texte qui nous transporte vers les hauteurs escarpées, du moins en esprit. J'aime beaucoup.

 

Et s'il n'y avait pas de but, si le but était le voyage?

 

Dans ce genre d'ascension, le corps peut souffrir, porter lourd, mais l'esprit s'allège au contact des éléments,

nourri de lumière, de silence.

[William Valant]

C'est juste, un effort qui transcende. Et oui c'est une aventure intérieure. C'est vrai que d'atteindre le sommet n'est pas vraiment important. Le sommet, c'est plutôt un repère pour faire une pause et demi-tour. Parfois on s'en retourne avant, et c'est quand même bénéfique. C'est un plaisir sain. Merci pour vos commentaires.
WV