venus de tous les horizons,
les étourneaux,
s'abattent les uns après les autres
sur le champ fraîchement labouré,
piochent furieusement, désespérément
cette terre lourde, encore chaude,
sachant que le temps leur est compté,
puis, l'instant d'après
s'envolent,
à nouveau dispersés
aux quatre coins du ciel
. . . . . . .
quand vient la saison,
comme les lièvres
au moment des amours,
les vieux camarades se retrouvent,
le temps de courtes embrassades,
d'une bouffe,
par habitude peut-être,
mais aussi
habités malgré eux par leur passé,
pour reconduire le pacte d'amitié
qu'ils ont scellé il y a longtemps,
quand ils étaient jeunes et beaux
et qu'ils se croyaient éternels