Dans la glaise humide sommeille cette statue d’argile qu’y fera naître, le jour venu, le sculpteur . De la même façon, en chacun de nous veille, non pas un être idéal, mais un être en voie de progression, je veux dire un peu moins mesquin, égoïste, un tout petit peu plus généreux, plus noble , plus pur, plus désintéressé que celui que nous sommes à l’instant même. Cette marche, en des avancées infimes, au travers de la nuit de l’être, est un chemin de lumière, qui inclut l’infini respect de toute forme de vie, fût-elle la plus infime, et aussi, et surtout, le don, le pardon, l’écoute, la main tendue, sans même l’attente d’une réciprocité, et jusqu’au cri d’amour que nous poussons parfois, – auquel ne répondra jamais que le silence.
7/3/20
"Le ciel en son miroir" (7/3/19). Tous droits réservés.