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La proie pour l'ombre


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3 réponses à ce sujet

#1 Jped

Jped

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  • Une phrase ::Le voyage immobile après une vie de voyage

Posté 20 mars 2020 - 10:17

            la façade aux volets clos
décrépie, largement fissurée,
les nuages noirs qui courent
dans un ciel de cendres,
le nid frénétiquement secoué,
malmené tout au haut de l'arbre,
fragile, menacé à tout moment
d'être dévasté et jeté bas . . .


         mais une fenêtre qui s'éclaire,
la poutre bien ancrée dans le mur,
les pies qui font leur aller-retour
incessant du nid au champ labouré
et du champ labouré au nid,
sans désemparer, obstinées, têtues,
sans s'émouvoir de la tempête


           comme elles, suis la trace,
garde le cap, tiens bon la barre,
et si tu crains le chant des sirènes,
fais-toi attacher au mât
                           comme Ulysse

 

parfois, peut-être,
laisse-toi bercer par des chimères,
fais un écart, un faux pas même,

un détour imprévu ou risqué
sans avoir peur de la tempête,

 

mais,

garde-toi surtout,,désespérément,

d' être dupe des faux-semblants,
hanté par la crainte
de lâcher la proie pour l'ombre



#2 Hattie

Hattie

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Posté 20 mars 2020 - 11:18

J'aime beaucoup les deux premières strophes _

 

Beaucoup moins les suivantes car elles me paraissent moralistes, impératives,

guidant beaucoup trop le lecteur.



#3 Jped

Jped

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  • Une phrase ::Le voyage immobile après une vie de voyage

Posté 20 mars 2020 - 08:15

"J'aime beaucoup les deux premières strophes _
 
Beaucoup moins les suivantes car elles me paraissent moralistes, impératives,
guidant beaucoup trop le lecteur."

C'est tout à fait vrai, je m'en aperçois à la relecture. Le "tu" fictif accuse sans doute cette impression. Aussi, je reviens au "je", en espérant que ça corrige, ou du moins atténue le défaut que vous soulignez, et que l'on ait davantage l'impression d'un témoignage.


la façade aux volets clos
décrépie, largement fissurée,
les nuages noirs qui courent
dans un ciel de cendres,
le nid frénétiquement secoué,
malmené tout au haut de l'arbre,
fragile, menacé à tout moments
d'être dévasté et jeté bas . . .

mais une fenêtre qui s'éclaire,
la poutre bien ancrée dans le mur,
les pies qui font leur aller-retour
incessant du nid au champ labouré
et du champ labouré au nid,
sans désemparer, obstinées, têtues,
sans s'émouvoir de la tempête

comme elles, je tente de suivre la trace,
de garder le cap, de tenir bon la barre,
et pour résister au chant des sirènes,
je me ferai attacher au mât comme Ulysse

parfois, sans doute,
je me laisse bercer par des chimères,
je fais un détour imprévu ou risqué
sans avoir peur des vents contraires,
un écart, un faux pas même,

mais j'essaie aussi, désespérément,
de ne pas être dupe des faux-semblants,
hanté par la crainte
de lâcher la proie pour l'ombre

#4 Hattie

Hattie

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Posté 21 mars 2020 - 06:27

Il ne faut rien changer, Jped, parce que j'ai fait un simple commentaire. Je donnais mon ressenti.

Le forum est là pour ça.

 

 

Suite à vos modifs, je préfère très nettement la version initiale, plus fluide. Bienveillante et moins introspective (peut-être).

 

En fait, j'aime surtout les deux premières strophes, elles me paraissent extrêmement suffisantes

(encore une fois, dans ma lecture).