Le temps qui passe
Souffle
Sur la frêle éternité
Une brise légère
Sur la douleur
D'être
Le vent
S'enivre
Du parfum de la pluie
Le mûrier
Murmure un poème
Au clair de la lune
La souffrance des corps
N'agite que les âmes trop brèves
Une pagode
En neige de juin
Une cabane
Sous le sapin
Des pandas de glace
Nous font des grimaces
Avec un rictus
En forme de lotus
Cueillir les magnolias
À dos de chenille
Et devenir un papillon
Chaque fois que hurle le loup
Le temps passe
Et tout devient cendre
Dis-moi, alors
Que deviendra l'Amour?
Un mal-aimé t'envoie la main
Un baiser, un ultime coucou
Et le temps qui passe
Nous réunira tous un jour
Dans un nid douillet
Et dans la paix de l'être
ne pas parler
des jeunes âmes
que l'on n'a pas connues
"La souffrance des corps n'agite que les âmes trop brèves"
J'ai peut-être mal interprété (sorti du contexte), pardonnez-moi si c'est le cas...
pour moi cela sonnait comme un jugement envers les êtres , et ils sont nombreux, que la souffrance envahit...
ces corps qui s'agitent, ces âmes trop brèves...
Je viens de réaliser que c'est un poème en hommage à Loup-de-Lune.
de l'art du véritable hommage
parce que reflétant toutes les nuances des sentiments affins:
Lettre à l'absente (Loup-de-lune)
" Vous me l'aviez rappelé : « tout n'est que yin et yang, lumière et nuit ». Les mots eux-mêmes sont de tels prismes, ils ont tant de reflets ! Eux aussi, ils peuvent être doux comme des caresses, ou tranchants comme des couteaux ! Maintenant que vous n'êtes plus, je m'adresse à votre être de lumière, qui vole quelque part entre les étoiles, et il n'est plus de place pour toutes les dissonances, tous les malentendus : il reste la quintessence de ce que nous avons à dire. Merci d'avoir vu en moi un être de lumière que rudoyait la Nuit. Votre voyage sera sans fin, il vous mènera aux vérités dernières, pour cueillir leur « iridescence », vous aimiez ce mot, n'est-ce pas ? Il me reste, tant bien que mal, à m'efforcer d'être meilleur que je ne fus. "
23/3/20
Michel Conrad