Un Printemps à Paris
Un début de printemps, c'est la Pâques de 2020
Je me disais, que nous vivons, des temps merveilleux
Non ! Pas vraiment il y a le coronavirus qui nous embête
Je ne sais pas les morts ! Oui moi ! Je ne sais que la vie
Peut être étais-je infecté ? Je n'en suis pas certain
Je vis depuis une dizaine de jours avec un rhume fort
Il est fou de savoir demain, je sais seulement toute la vie
Peut être se savoir mortel, et songer aux amis proches
J'étais là tranquille, installé dans mon petit chez moi
Je ne savais que faire, pour passer le temps qui va
Nous étions en plein confinement, donc très seuls
Les gens que je vois, ils portaient un masque
Et ils gardaient leurs distances, un mètre entre nous
Je voyais une très longue queue, pour le marchant de tabac
Cela ne me préoccupait pas vraiment, tout ce confinement
Je restais tous seul, dans mon tout petit chez-moi, mon studio
Où là moi je me couchais, je fermais les yeux, sans vraiment dormir
Dans ma rue, ça papotait très fort, malgré toutes ces horreurs
Les voitures qui deviennent assez rares, dans ma rue Haxo
J'entends une mobylette, c'est le seul moteur qui bourdonne
Je me disais que le printemps, il était assez chaud maintenant
Vingt huit degrés Celsius ce 11 avril, la veille de la Pâques chrétienne
Nous allons subir une nouvelle période de chaleur bientôt
J'entends des oiseaux que je n'entendais plus, j'ignore lesquels
Je me posais la question que vais-je pouvoir faire maintenant ?
La poésie ? Elle ne me travaille plus vraiment ! Là j'écris sur mon quotidien
Je songe aussi à tous les poètes que je lis ici et là sur Internet et sur TLP
En fait je me dis aussi que la poésie, c'est tout plein de choses écrites
Un enfant, il ne sait que babiller, un poète, il ne sait que poétiser
Parfois on me trouve trop baratineur, avec tous mes écrits
Mais je sais aussi toutes ces choses ! Celles-là qui sont en moi
Je ne sais plus vraiment me taire ! Trop de choses qui me viennent
Bruno Quinchez Paris le samedi de Pâques 2020 le 11 avril 2020